Zadig ou La destinée, histoire orientale, Voltaire, Babylone, roman à clés
Lorsque Voltaire (François-Marie Arouet, 1694-1778) rédige ce petit roman, il réside à Cirey auprès de Madame du Châtelet. Cela ne l'empêche pas de se rendre régulièrement à Paris pour prendre part aux fameuses « nuits blanches de Sceaux » ; fêtes données à la duchesse du Maine par ceux qui formaient sa cour. Pendant ces fêtes, on organisait une loterie avec les lettres de l'alphabet. En fonction de la lettre que le participant tirait, il devait créer un texte d'un genre littéraire prédéterminé. C'est pour s'acquitter d'une telle obligation mondaine que Voltaire commença à rédiger des contes.
[...] Un roman à clés Les détracteurs de Voltaire, en particulier Jean Fréron, ont prétendu que ce roman était un assemblage de morceaux cousus ensembles, empruntés aux contes orientaux et aux récits de voyage. Cela est vrai, mais cette particularité s'inscrit dans une dimension de récit en clins d'yeux. Zadig, roman à clés, est truffé d'allusions aux personnages et aux événements de son temps. Ses attaques soulignent les défauts des souverains, la malhonnêteté et la bassesse de leur entourage, les abus du clergé auxiliaire de la tyrannie et de l'injustice, et enfin des femmes, presque toutes, frivoles, sottes, voire même coupables des pires infamies. [...]
[...] Zadig intervient, mais l'autre homme le prend à parti. Zadig a le dessus ; mais le perfide profite de son indulgence pour le prendre en traitre. Exaspéré, Zadig tue l'homme. Jeté en prison puis vendu comme esclave, il est emmené en Arabie par son maître. Il y fait révoquer la loi qui imposait aux veuves de mourir sur un bucher au décès de leur époux. Il assiste, par la suite, à un dîner réunissant des hommes de différentes origines, tous prétendant à l'excellence exclusive de leur religion. [...]
[...] Le roi désire l'entendre et le voir. Zadig lui enseigne le moyen de découvrir les ministres intègres en les faisant danser les prétendants au poste devant un trésor. Le roi le comble de biens avec lesquels Zadig quitte l'île. En passant la frontière entre Arabie et Syrie, Zadig tombe dans le traquenard d'un brigand : Arbogad. Ce chef des brigands est parvenu à prendre son indépendance vis à vis des deux pays voisins. En raison du courage dont il a fait preuve en se défendant d'eux, Zadig est bien traité par les brigands. [...]
[...] Zadig propose alors un autre remède. Il s'agit de développer la culture physique d'Ogul en jouant au ballon. D'abord réfractaire à ce remède, le seigneur en constate les effets positifs. Zadig obtient alors la liberté d'Astarté qu'il renvoie à Babylone. Cette dernière y est bien reçue. On décide de la remarier. Astarté épouserait celui qui serait reconnu comme souverain par les babyloniens. Zadig, adroit, courageux et sage, triomphe de ses rivaux et découvre les solutions des énigmes qui lui sont proposées. [...]
[...] Zadig doit épouser Sémire, le plus beau parti de Babylone. Or un envieux cherche à enlever la belle. Le jeune homme, qui s'interpose, prend un mauvais coup qui le rend borgne. Sémire, refusant d'avoir un mari handicapé délaisse Zadig au profit de son ravisseur. Le jeune homme décide de se rabattre sur une jeune femme du commun, Azora, dont il veut tester la constance. Aussi, simule-t-il sa mort et se laisse-t- il enterrer. Cador, ami du jeune homme, s'attache les sentiments changeants d'Azora. [...]
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