Très rapidement il a choisi la nationalité israélienne qui s'imposait pour sa réussite. Il est marié avec Sihem mais n'a pas d'enfant. Ils forment un couple apparemment très soudé et amoureux l'un de l'autre. Il y a cependant une légère faille chez Sihem. Comme beaucoup d'Arabe de la région, elle a eu une jeunesse difficile et a dû subir pas mal d'humiliations. Aussi Amine se dit : « Elle avait peur que le sort, qui s'était acharné sur elle, ne revienne la désarçonner encore une fois. » (Page 27 Pocket) (...)
[...] Quand les rêves sont éconduits, la mort devient l'ultime salut. (Page 213) - Le refus de la violence Amine Jaafira est obsédé par le fait qu'il est médecin et chirurgien et que, de ce fait, il est là pour sauver des gens mais en aucun cas pour se battre. Il pense : Car l'unique combat en quoi je crois et qui mériterait vraiment que l'on saigne pour lui est celui du chirurgien que je suis et qui consiste à réinventer la vie là où la mort a choisi d'opérer. [...]
[...] Il ne comprend pas comment son entourage a pu le rejeter ainsi. Lui qui a choisi son camp et qui s'est toujours comporté avec la plus grande droiture. Il a toujours respecté les règles ! Il est chirurgien avant tout et, dans son esprit il n'avait pas à s'occuper du monde extérieur. Il était là pour sauver des gens, rien d'autre. Son père lui disait parfois : Et rappelle- toi ceci : il n'y a rien, absolument rien au-dessus de ta vie Et ta vie n'est pas au-dessus de celle des autres. [...]
[...] Sa journée enfin finie, Amine Jaafira rentre chez lui. Ce ne sera pas facile car, il se verra interdire son chemin habituel par la police en vertu de la notion de délit de sale gueule de par sa physionomie arabe. Enfin il arrive chez lui et est étonné de ne pas y trouver sa femme l'attendant. Elle était partie depuis trois jours pour aller dire bonjour à son grand-père. Or, il avait déjà essayé de l'avoir au téléphone à plusieurs reprises, mais sans succès. [...]
[...] Il va se rendre à la mosquée et demander de rencontrer l'imam. Celui-ci refuse et il est jeté dehors. Il en sera ainsi à plusieurs reprises jusqu'au jour où il va forcer le passage et se trouvera face à l'imam Marwan qu'il estime être un des responsables de ce que Sihem est devenue. La discussion va être courte car celui-ci affirme qu'il n'a rien à lui dire. A ses yeux Amine n'est qu'un traître qui a renié sa nationalité et son peuple et, en plus, il n'est plus un vrai musulman. [...]
[...] Cela pourrait être Sihem, mais ils ont besoin d'Amine pour la reconnaître. Celui-ci s'effondre ! A la morgue, une fois le drap dégagé, il va découvrir un cadavre véritablement éclaté ! Sauf que : Seule la tête de Sihem, étrangement épargnée par les dégâts qui ont ravagé le reste de son corps, émerge du lot, les yeux clos, la bouche entrouverte, les traits apaisés, comme délivrés de leurs angoisses A peine revient-il de la morgue que Naveed se présente à lui accompagné d'un militaire qui annonce qu'il a un mandat de perquisition pour le domicile d'Amine Jaafira. [...]
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