Fiche de lecture du recueil « Le savant et le politique » de Max Weber, faîte dans le cadre des études à Science Po. L'oeuvre « Le savant et le politique » est un recueil de deux conférences prononcées en 1919 qui portent sur « le Métier et la vocation » de « savant » et de « politique ». Max Weber tente ainsi de dégager l'éthique propre à chacune de ces activités ainsi que leurs finalités, ce qui le conduit notamment à élaborer le concept fondamental de « neutralité axiologique ». Il s'attache également à placer son analyse dans la perspective plus large de l'émergence de la modernité qui caractérise alors le monde européen.
[...] Dans ce contexte de modernité, le savant est guidé par une méthode scientifique nécessairement rationnelle et objective. Le savant fonde ainsi ses analyses sur une expérimentation rationnelle cherchant à établir des propositions de fait, des rapports de causalité et des interprétations universellement valables. Autrement dit, le savant doit rejeter tout jugements de valeurs en pratiquant la neutralité axiologique qu'impose son éthique de la responsabilité : l'homme de science observe avec le même détachement le charlatan et le médecin, le démagogue et l'homme d'Etat ; il cherche à décrire le fonctionnement de son objet d'étude comment ça marche ? [...]
[...] Il adhère également à l'Association pour la politique sociale, pour laquelle il rédige un rapport sur les travailleurs agricoles en Prusse-Orientale et débute une carrière universitaire en enseignant l'économie politique à Fribourg puis Heidelberg. En 1899, il est docteur en droit et obtient l'année suivante sa thèse d'histoire économique. Mais une dépression nerveuse le conduit en 1903 à interrompre son enseignement. Rapidement, Max Weber se tourne vers la sociologie et fonde avec Werner Sombart les Archives pour les sciences et la politique sociale. Après un séjour aux Etats-Unis en 1904, il publie L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme. [...]
[...] Opposant à Guillaume II, convaincu de la nécessité de l'Etat-nation, il combat l'antisémitisme, l'anti-européanisme et la démagogie, et adhère au parti social-démocrate en 1918. Membre de la délégation allemande au traité de Versailles, il est sollicité pour travailler à l'élaboration de la Constitution de la République de Weimar. Mais Max Weber reste avant tout un sociologue. Il s'attaque ainsi dès 1915 à une série d'études sur les grandes religions et publie en 1918 un Essai sur le sens de la neutralité axiologique dans les sciences sociologiques et économique. [...]
[...] Il doit posséder non seulement les qualifications du savant, mais aussi celles du professeur. Or ces deux aspects ne coïncident absolument pas Ensuite, le savant est guidé à la fois par la spécialisation et la passion qu'imposent sa discipline et la complexité de ses recherches. Or la modernité et le progrès constant des sciences semble affaiblir la portée que l'on voudrait éternelle de la production scientifique, ces dernières étant rapidement périmée. Autrement dit, la science moderne est en devenir, c'est-à-dire qu'elle ne parvient pas à atteindre le sens ultime des choses mais tend bien plus vers un but situé à l'infini, renouvelant sans cesse les questionnements. [...]
[...] Chacune d'elles reposent sur un élément qui l'a légitime. La domination charismatique est fondée sur la reconnaissance par la société du caractère exeptionnel et/ou irrationnel du chef, quels que soient les motifs de cette reconnaissance (don surnaturel, caractère sacré, courage), ce dernier pouvant être un souverain, un héro, un prophète ou un sauveur. La domination charismatique est donc légitimée par l'exeptionnalité de celui qui détient l'autorité. La domination traditionnelle est fondée sur le respect de la coutume et de la tradition, c'est-à-dire tout ce qui est perçu comme ayant toujours existé. [...]
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