En premier lieu sont définies « les conditions extérieures du métier de savant », c'est-à-dire que le savant est placé dans le contexte de l'université. Après avoir souligné les différences existant entre les systèmes universitaires allemand et américain dans l'accès au métier de savant, Weber explique que l'université allemande est devenue, à l'image et en suivant l'exemple américain, « capitalistique et bureaucratique ». Le travailleur de l'Institut est ainsi « coupé des moyens de production » et l'établissement est dirigé comme une véritable entreprise par un directeur qui s'en sent littéralement propriétaire. L'esprit universitaire est donc profondément modifié. Par contre, le rôle du hasard dans la carrière universitaire demeure une constante. En outre, le système est tel que celui qui pense avoir la vocation de savant et désire en faire son métier doit non seulement posséder les qualifications du savant mais aussi celles du professeur ... or « c'est pur hasard si cette double aptitude se rencontre chez un seul homme » ...
[...] En effet , pour faire de la politique il faut avoir des sources de revenus conséquentes et en outre avoir les loisirs nécessaires (ploutocratie). Par la suite on assiste à une professionnalisation de l'activité de l'homme politique : l'activité politique n'est plus occasionnelle et elle doit pouvoir faire vivre l'homme politique. L'homme politique de l'Etat moderne vivra donc pour et par la politique. Quelle a été l'évolution des hommes politiques professionnels ? Au départ ils sont auxiliaires des princes dans la lutte entre ces derniers et les ordres religieux. [...]
[...] Le travail à l'intérieur du parti est organisé par des membres dont c'est l'occupation principale, ils donnent des directives politiques pour l'organisation des campagnes électorales et, plus que jamais, le charisme des chefs est fondamental. Démagogie et bureaucratisation sont alors devenues le propre des partis. Weber consacre ensuite son discours à la distinction qui existe entre le fonctionnaire et l'homme politique. Parallèlement au développement du capitalisme la politique devient une entreprise Les hommes qui y participent sont désormais formés, des méthodes sont appliquées , le parti moderne est né. Une division s'établit alors entre les fonctionnaires traditionnels, de carrière et les fonctionnaires dits politiques. [...]
[...] En découle donc ce déchirement dans l'action politique. Il semble intéressant de rappeler à cet égard que la science aide à faire les choix dans la mesure où elle offre des outils de prévision et de compréhension des rapports de causalité, mais que le savant n'est en rien impliqué dans ces choix. L'influence de Nietzsche sur la pensée de Weber semble tangible dans le scepticisme affiché envers le but traditionnel de la philosophie qui est de donner au jugement et à l'action éthique une valeur universelle. [...]
[...] En effet, le fonctionnaire est élément de l'appareil d'Etat, destiné à faire ce qu'on lui demande sans que son jugement interfère Comment ne pas penser à cet égard au cas Eichmann ? Il est difficile alors d'accepter que le fonctionnaire ne suive pas lui aussi la morale de la responsabilité. Obéir c'est agir mais agir c'est être responsable, quelque soit la fonction occupée. Le fonctionnaire tel que le pense Weber ne semble donc pas constituer un idéal-type, l'histoire nous l'ayant montré . [...]
[...] La première est la passion : elle anime la dévotion de l'homme politique à une cause. La deuxième est le sentiment de responsabilité qui doit ne pas quitter l'esprit de l'homme politique en action . Et enfin, Le coup d'œil, c'est-à-dire la capacité de détachement, constitue la troisième. La dernière réflexion fondamentale de Weber porte sur l'éthos de l'homme politique : quels moyens pour quelles fins ? Il oppose l'éthique de la conviction , qui ne se préoccupe que du principe moral présidant à l'action sans se soucier des conséquences, et l'éthique de responsabilité, selon laquelle seul compte le résultat. [...]
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