Max Weber se pose la question suivante : pourquoi sont apparus au sein de la civilisation occidentale "des phénomènes qui (...) ont revêtu une signification et une valeur universelles ?" (i.e. rationnelles). La science y est démontrée par les mathématiques, la médecine appuyée par la biochimie, l'histoire et le droit par des concepts et méthodes systématiques (...)
[...] Une partie des hommes est appelée au salut éternel, mais sans qu'elle puisse savoir si oui ou non elle est élue. Il est impossible de gagner ou de perdre la grâce de Dieu. Cela n'empêche pas les croyants de chercher à tout prix à savoir s'ils sont ou non élus. Les croyants vont ainsi chercher des signes d'élection dans leurs bonnes œuvres pour se délivrer de l'angoisse de leur salut. Ces signes d'élection ne sont pas des signes ponctuels mais un système entier, une vie entière de bonnes œuvres. [...]
[...] Ce nouveau sens du mot correspond à une idée nouvelle qui est que, pour plaire à Dieu, il faut accomplir dans le monde, les devoirs correspondants à la place que l'existence assigne à l'individu dans la société c'est-à-dire, sa vocation. Cet esprit considère que pour plaire à Dieu, il faut accomplir sa vocation. Cela ne signifie pas que les protestants soient spécifiquement des fervents défenseurs du capitalisme, simplement qu'ils voient le travail comme un ordre spécial de Dieu. Weber achève cette partie en annonçant chercher si des affinités électives sont perceptibles entre les formes de la croyance religieuse et l'éthique professionnelle Chapitre II : L'éthique de la besogne dans le protestantisme ascétique Les fondements religieux de l'ascétisme séculier. [...]
[...] La science y est démontrée par les mathématiques, la médecine appuyée par la biochimie, l'histoire et le droit par des concepts et méthodes systématiques, la musique par des orchestres et des gammes, la peinture par la perspective, l'Etat administré par des bureaucrates spécialisés et défini par une constitution etc. Le capitalisme se définit lui aussi comme une recherche rationnelle de profit, qui passe notamment par l'utilisation de la comptabilité et par la séparation du ménage et de l'entreprise. Chapitre I : Le problème Confession et stratification sociale. Weber part du constat que, en Allemagne, les chefs d'entreprises et personnels dirigeants sont en grande majorité des protestants. [...]
[...] Cet esprit est l'esprit d'une époque, c'est un phénomène de masse qui diffère de la simple cupidité qui a pu animer des hommes partout et à toutes les époques. Weber insiste ensuite sur la genèse de cet esprit du capitalisme qui a dû lutter contre la tradition pour s'imposer. Il cite comme exemple de comportements traditionnels le fait que des journaliers payés plus chers pour stocker les récoltes n'augmentent pas leur rendement, mais les baissent au contraire (et conservent ainsi le salaire qui couvre leurs besoins). [...]
[...] Ces quatre sources de protestantisme ascétique ont une conception commune de l' état de grâce et considèrent que celui-ci peut être uniquement défini par un style de conduite spécifique, différent de l' homme naturel L'individu est donc poussé à un comportement ascétique, c'est-à-dire à une mise en forme rationnelle de son existence, rapportée à la volonté de Dieu Ascétisme et esprit capitaliste. L'esprit ascétique condamne la richesse, car elle serait source d'un repos dans la possession alors que l'activité seule permet d'accroitre la gloire de Dieu. La répugnance d'un individu au travail serait le signe d'une absence de grâce. Puisque la Providence a prévu une vocation à chacun, il faut s'y consacrer. Pour l'ascétisme, il faut chercher l'enrichissement pour la gloire de Dieu et non pas pour la jouissance matérielle apportée par les richesses. [...]
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