voyage, Les soeurs Rondoli, Guy de Maupassant, Blaise Cendrars, Stendhal, Rome, Naples et Florence, Edward Hopper, voyager
Le voyage est une activité globalement bien perçue dans la conscience collective. Largement démocratisé, accessible à toutes les classes sociales, nous disons de lui qu'il « forme la jeunesse », qu'il permet une certaine ouverture d'esprit.
[...] On retrouve la même coloration religieuse dans le document 2 de Blaise Cendrars quand il évoque « les pigeons du Saint-Esprit » qui s'envolent sur la place. Ainsi, le voyage peut ne pas être perçu comme quelque chose de forcément agréable. En effet, il peut être synonyme d'inconfort et potentiellement décevant si on ne retrouve pas les merveilles que l'on attendait dans notre imagination. De plus, le voyage peut rimer avec la solitude parce que l'on arrive sur des lieux où l'on ne connaît personne et on peut ainsi ressentir puissamment la solitude seul dans une chambre d'hôtel. [...]
[...] Le voyage permet de découvrir ainsi des chefs-d'œuvre artistiques, d'éveiller sa curiosité intellectuelle jusqu'à être saisi par une sorte d'enthousiasme religieux. Ainsi, on peut effectivement concevoir que le voyage peut s'avérer parfois décevant comme la confrontation à la réalité peut l'être vis-à-vis d'un « inconnu » fantasmatique. Cependant, il serait sans doute dommage de se priver des nombreux avantages du voyage depuis que la crise sanitaire connaît au moins une accalmie car il permet d'éveiller sa curiosité intellectuelle, de découvrir d'autres cultures et de développer son imagination. [...]
[...] Le voyage, entre épanouissement personnel et sentiment de solitude Le voyage est une activité globalement bien perçue dans la conscience collective. Largement démocratisé, accessible à toutes les classes sociales, nous disons de lui qu'il « forme la jeunesse », qu'il permet une certaine ouverture d'esprit. Quatre documents se proposent de nourrir notre réflexion concernant le voyage. Le premier document est un extrait du recueil de nouvelle Les sœurs Rondoli de Guy de Maupassant, le deuxième document est un extrait du livre La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France de Blaise Cendrars, le troisième document est un extrait de Romes, Naples et Florence de Stendhal, le quatrième document est un tableau d'Edward Hopper intitulé « Compartment car 293 ». [...]
[...] Le voyage est présenté finalement comme quelque chose de fatigant et d'inutile. Il insiste ainsi sur le caractère inconfortable des voyages en train. Au contraire, le domicile est présenté comme un havre de paix duquel il semble bien superflu de sortir dans la mesure où il n'y a rien véritablement à découvrir car « tout est médiocre et vite fini ». À ce sujet, le document le tableau d'Edward Hopper intitulé « Compartment car 293 » ne présente pas forcément le voyage comme inconfortable dans la mesure où la dame semble bien installée. [...]
[...] Même si nous ne côtoyons que superficiellement nos voisins, ils peuvent nous donner un sentiment de familiarité. Même dans le troisième document, l'extrait de Rome, Naples et Florence, un récit de voyage de Stendhal paru en 1826, l'auteur évoque son besoin d'avoir un ami auprès de lui pour partager son émotion, comme si effectivement le voyage était synonyme de solitude: «j'avais besoin de la voix d'un ami partageant mon émotion». Ainsi, ces documents nous donnent une vision négative du voyage, le présentant comme inutile et même désagréable parce que nous confrontant durement à la solitude. [...]
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