Aussi loin que remonte l'histoire de l'humanité, l'homme a toujours voulu se défaire et dénoncer la société oppressante dans laquelle il vit, certains en la fuyant, d'autres en se repliant sur soi.
Si dans les siècles passés, l'être humain était régi par l'omniprésence et l'omnipotence des coutumes, cultures et des religions, il a fallut attendre le XIXème, pour que des mouvements comme le romantisme entre autres, abolissent le lourd poids de ces dogmes qui restreignaient les libertés.
Arrivé au XXème siècle, ces aspirations ont redoublé d'intensité; le dadaïsme et le surréalisme dénoncèrent la bourgeoisie et les concepts paroissiaux. La seconde moitié laissa place à la révolte des jeunes lassés des guerres sans fins, il y a eu Mai 68 en France, le mouvement hippie né aux États-Unis, les mouvements Punks en Angleterre, etc. dans le but de libérer la société de ces contraintes, créant une liberté de penser, émancipant les femmes comme jamais.
[...] La solitude : vue par le récit de Krakauer: La première impression sur ce thème après la lecture du récit voyage au bout de la solitude, c'est que la solitude dans le livre a un certain caractère philosophique, dans la mesure où McCandless choisi de vivre seul, errant au gré des coups de tête, pour fuir la société moderne dont ses parents font parti, trouvant dans la nature et les espaces vierges une compagnie qui procure plus de bonheur que l'humain. Mais néanmoins, l'auteur en retraçant les aventures de son sujet démontre que McCandless était une personne extrêmement sociable. [...]
[...] Leur hospitalité était froide comme de la glace Quant à Tolstoï, il ne cessera jamais de dénoncer la condition des déshérités en cette Russie du XIXème, préférant mener une vie de paysan austère que de jouir des mondanités que son rang et succès lui offrait, idéal qu'il justifia dans un passage de sa nouvelle Le Bonheur conjugal : Je désirais le mouvement et non une existence au cours paisible. Je voulais l'excitation du danger, et le risque de me sacrifier pour mon amour. [...]
[...] Et pour aller dans cette voie, Krakauer se compare dans les chapitres 14 et 15 à McCandless dans sa jeunesse sur plus de 30 pages, ce qui montre a quel point il se reconnaissait en son sujet, trouvant des ressemblances qui l'ont hanté et incitées à écrire ce livre, poussant le raisonnement jusqu'à à décrire sa relation et l'histoire de son père Lewis Krakauer tout en faisant le parallèle avec Walt McCandless de la page 207 jusqu'à 211. L'auteur s'est défini dans sa jeunesse comme un têtu et renfermé, aimant le goût du danger que procure l'escalade, défiant toute autorité notamment paternelle tout comme Christopher. L'auteur nous raconte par la suite la fameuse escalade du Devil Thumb (le doigt des démons), où comment sur un coup de tête à 23 ans il a décidé de défier cette dangereuse montagne au péril de sa vie ce qui ne faisait qu'accroitre son intérêt. [...]
[...] comme on souhaite parfois échapper à l'absurde monotonie de l'éloquence humaine, à toutes ces périodes sublimes, pour se réfugier dans la nature, si muette en apparence, ou dans un long et épuisant labeur sans paroles, dans un sommeil profond, dans une musique véritable, ou encore dans une compréhension humaine rendue silencieuse par l'émotion ! Plus tard dans le livre, pour essayer de trouver une explication à ce qui a pu conduire à cette fin, l'auteur fera encore une fois le parallèle du destin d'autres personnages, et encore plus frappant de sa propre histoire. [...]
[...] - Penn Sean. Into the wild [DVD]. Paris : River Road Entertainment, Paramount Pictures, Pathé Distribution 2h23 minutes, chapitré. Henry David Thoreau, La vie dans les bois, Gallimard (cité dans voyage au bout de la solitude : p169). Léon Tolstoï, Le bonheur conjugal, éditions Gallimard: Folio (ibid; p : 33). [...]
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