Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline, représentation, guerre, anti-héros
Louis Ferdinand Céline (1894-1961) a marqué le XXème siècle de son œuvre si particulière : la publication de Voyage au bout de la nuit a été un évènement. En rompant avec la tradition romanesque, il a permis le développement du genre en 1950.
C'est dans ce contexte qu'il convient d'étudier un extrait de ce roman publié en 1932 où le narrateur Ferdinand Bardamu est confronté à la guerre, après s'être engagé sur un coup de tête. Personnage ordinaire, il transmet toutes ses émotions, loin de toute considération héroïque.
Nous pouvons donc nous demander quelle représentation de la guerre peut être traduite par un tel narrateur ?
[...] Dans sa description, il nous avoue sa peur, ose se présenter en anti-héros, finalement humain et lucide, pour mieux dénoncer l'inacceptable : La guerre. II- Dénoncer la guerre Une guerre absurde : Aucune raison pour faire cette guerre = absurde = Maldonne abominable erreur ; La phrase qui suit = rien à dire = Absurdité ; Bardamu pose la question : De qui, de quoi faut- il avoir peur ? = = Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? [...]
[...] ; La mort devient ainsi drôle puisqu'il s'agit de rire de la guerre = elle devient une farce = impression que les gens sont amassés = verbes d'actions accumulés = creusant, se défilant, caracolant ; multiples moyens de déplacements = sans chevaux, sur motos [ en autos [ volants, à genoux = Description d'un délire guerrier à ne pas prendre au sérieux. Conclusion : En définitive, loin de toute description héroïque et épique, Céline se sert de Bardamu pour nous livrer une vision vraie de la guerre. [...]
[...] Bardamu se peint comme un anti-héros, l'inverse du soldat courageux, perdu au milieu d'une guerre dont il ne saisit aucun enjeu et perçoit toutes les absurdités. L'humour et le style de l'auteur permettent à la fois de rendre compte de la réalité crue et de la mettre à distance. Il est possible de comparer ce texte avec la comédie d'Alfred de Musset : Les caprices de Marianne car il met également en place la figure de l'anti- héros par le biais du personnage Coelio qui est en effet représenté comme un être fragile et impuissant. [...]
[...] Nous pouvons donc nous demander quelle représentation de la guerre peut être traduite par un tel narrateur ? Dans un premier temps, nous verrons que Bardamu, anti-héros, est le premier témoin des combats ; ensuite, nous montrerons que ce regard de l'humanité bafouée est un moyen de dénoncer la guerre. Bardamu : Anti-héros et témoin principal Bardamu, victime de la guerre : Engagement absurde = souligné par le paratexte = parce qu'il avait été séduit par une parade militaire ; Narrateur interne = il nous livre : ses réflexions sur l'horreur d'être au front à travers = Modalisateurs = Lâche plus enragés ; et ses sentiments = perdu j'étais dépucelé ; Il est donc le contraire du soldat courageux = Céline nous expose les émotions de Bardamu en proie à la guerre = anti-héros. [...]
[...] Introduction : Louis Ferdinand Céline (1894-1961) a marqué le XXème siècle de son œuvre si particulière : la publication de Voyage au bout de la nuit a été un évènement. En rompant avec la tradition romanesque, il a permis le développement du genre en 1950. C'est dans ce contexte qu'il convient d'étudier un extrait de ce roman publié en 1932 où le narrateur Ferdinand Bardamu est confronté à la guerre, après s'être engagé sur un coup de tête. Personnage ordinaire, il transmet toutes ses émotions, loin de toute considération héroïque. [...]
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