Le thème du voyage est un thème littéraire très en vogue au 18ème siècle puisqu'il la comparait avec d'autres cultures et permet de faire ressortir les imperfections de son pays d'origine.
Voyage autour du monde est le journal de voyage de Louis-Antoine de Bougainville, un marin et militaire qui mena une expédition autour du monde avec plusieurs scientifiques : botanistes, naturalistes et astronomes. Son récit donne lieu à des descriptions détaillées de la colonisation européenne, des populations et des paysages du Nouveau Monde et de l'Asie du Sud-Est.
Ce journal eut un grande succès, notamment parce qu'il offrait le portrait d'une société tahitienne guidée par la quête du plaisir où l'homme est délivré de la tyrannie du travail. Bougainville présente Tahiti comme le paradis sur terre et présente une nouvelle définition du bonheur.
[...] Ce contraste entre les deux images, des marins assaillis, et des nuées de femmes traduit la stupeur et le soulagement des marins et de Bougainville. Cet étonnement est souligné par la question oratoire dans laquelle le navigateur s'exprime à la première personne, interpellant le lecteur : Je le demande : comment retenir au travail, au milieu d'un spectacle pareil, quatre cents français ( ) qui depuis six mois n'avaient pas vu de femmes ? l C'est en échangeant des objets, tout d'abord, puis en offrant leurs femmes, que les tahitiens signifient ce pacte pacifique : nous donnant ; nous demandant des clous et des pendants d'oreilles ; nous pressaient de choisir une femme En offrant leurs femmes aux marins étrangers, les tahitiens honorent et reconnaissent l'humanité des étrangers européens, et est heureux de recueillir ce sang nouveau dans leur clan. [...]
[...] l Nous pouvons observer que Bougainville, au sujet des femmes, émet un doute quant à leur candeur véritable, et se permet une généralisation à tout le genre féminin, souligné par l'utilisation du présent de vérité générale : «soit que la nature ait partout embelli le sexe d'une timidité ingénue, soit que ( . ) les femmes paraissent ne pas vouloir ce qu'elles désirent le plus Cette remarque, présentée sous la forme d'une hypothèse, marque une prudence rhétorique, quant à déterminer si les tahitiennes sont réellement intimidées, ou si elles ne sont que de fausses ingénues, manipulatrices et séductrices. [...]
[...] Cette nudité rappelle celle des premiers hommes, Eve et Adam, dans le jardin d'Eden, avant qu'il ne commettent le péché originel à partir duquel ils ont commencé à couvrir leur corps et à éprouver la honte de leur nudité. l Le texte rend compte de l'étonnement des hommes d'équipage, qui mettent un certain temps avant de réaliser qu'on leur propose de s'unir à elles : elles nous firent d'abord ; les hommes s'énoncèrent bientôt Il évoque cet acte avec la périphrase pudique la manière dont il fallait faire connaissance avec elle La proposition est si étonnante que les Tahitiens doivent venir appuyer leurs femmes pour convaincre les hommes du naturel de ce geste chez les tahitiens. [...]
[...] l L'auteur utilise une périphrase pour désigner l'île de Tahiti : le pays où règne la franchise de l'âge d'or ce qui renforce cette idée d'île et de créatures paradisiaques. l Une femme déréalisée et fascinante l Les femmes qui s'avancent vers les marins de Bougainville sont d'emblée comparées, de façon hyperbolique et méliorative, aux femmes occidentales : de femmes qui ne le cèdent pas , pour l'agrément de la figure, au plus grand nombre des européennes et qui, pour la beauté du corps, pourraient le disputer à toutes avec avantage Leur beauté semble donc être supérieure à celle des européennes, en particulier pour ce qui est de leurs formes. [...]
[...] Voyage autour du monde est le journal de voyage de Louis-Antoine de Bougainville, un marin et militaire qui mena une expédition autour du monde avec plusieurs scientifiques : botanistes, naturalistes et astronomes. Son récit donne lieu à des descriptions détaillées de la colonisation européenne, des populations et des paysages du Nouveau Monde et de l'Asie du Sud Est. Ce journal eut un grand succès, notamment parce qu'il offrait le portrait d'une société tahitienne guidée par la quête du plaisir où l'homme est délivré de la tyrannie du travail. [...]
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