Zadig est un jeune homme plein d'humanité et de moralité qui sait dominer ses passions. Premier ministre du roi Moabdar, il fait « sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois », comme l'écrit Voltaire au chapitre VI. Mais comme Candide, il ressent douloureusement, dès le début du conte, la distance entre l'idéal et la réalité. Il éprouve des désillusions en amour et la connaissance intellectuelle lui attire des ennuis.
Quand il parvient à exercer sagement le pouvoir, il devient la victime de la jalousie des autres. Ces épreuves multiples - la trahison, la jalousie, l'esclavage, la découverte de la légèreté des femmes, de la sottise des hommes, de la corruption des juges, de la bassesse des courtisans, de l'aveuglement des hommes au pouvoir et du dogmatisme religieux - sont autant d'étapes du roman d'apprentissage, de formation (...)
[...] Il faut donc s'adapter au monde tel qu'il est et surtout, comme il va expression qui fournit un titre à un autre conte de Voltaire, dont le propos philosophique est analogue. Au chapitre XVII, un ermite accomplit de mauvaises actions : vol, incendie meurtrier et assassinat, pour ensuite expliquer, sous les traits de l'ange Jesrad, qu'il n'y a point de mal dont il ne naisse un bien Il existe donc un ordre de l'univers, une logique dissimulée qui va dans le sens d'un plus grand bien. Même si le monde apparaît à chacun comme un chaos, ce n'est qu'apparence. Les malheurs de tous sont en fait dépassés. [...]
[...] La liberté dont il jouit au début du conte rencontre vite ses limites. Zadig devient prisonnier des événements et victime de sa destinée. Le hasard et le mal l'emportent et prennent des figures diverses dans le récit : Orcan a ravi Sémire, Arimaze complote contre lui et Arbogad est un brigand. Enfin, Itobad ment, en se faisant passer pour Zadig. Au chapitre VIII, Zadig réfléchit en lui-même sur sa destinée. Qu'est-ce donc que la vie humaine ? O vertu ! [...]
[...] Analyse du livre Zadig de Voltaire 1. L'apprentissage du monde 2. Un conte oriental 3. La structure narrative 4. Un texte satirique 5. Zadig, le bonheur et la Providence 6. La modernité et la facilité du conte L'apprentissage du monde Zadig est un jeune homme plein d'humanité et de moralité qui sait dominer ses passions. Premier ministre du roi Moabdar, il fait sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois comme l'écrit Voltaire au chapitre VI. Mais comme Candide, il ressent douloureusement, dès le début du conte, la distance entre l'idéal et la réalité. [...]
[...] Zadig est celui qui fait la lumière, résout les énigmes, dénonce les rites religieux présentés par Voltaire comme incompréhensibles, analogues aux cérémonies politiques absurdes du chapitre XVIII dans Candide. Le merveilleux oriental est dominé, sans tapis volants ni lumières magiques. Mais Voltaire lui laisse libre cours, en particulier dans les chapitres X à XVI, et celui-ci fait alors obstacle au bonheur de Zadig. Les caprices orientaux de Missouf s'opposent à la raison et à la sagesse d'Astarté, personnage lumineux que Zadig finit par épouser à la fin du conte. [...]
[...] Zadig exprime les interrogations personnelles de Voltaire, tout en révélant son esprit philosophique. Il est ouvert aux sciences. Les autres personnages sont surtout des types. Les femmes sont souvent jugées frivoles et infidèles. Astarté a le plus de charme, de personnalité, et sert de fil directeur au récit, puisque Zadig s'efforce de la retrouver. Le roi Moabdar est instable : s'il est avisé dans les premiers chapitres, sa jalousie le pousse ensuite à exécuter Zadig et Astarté, sa propre femme. [...]
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