Voltaire a adopté la structure des contes traditionnels dans Candide. L'oeuvre commence par la formule des contes : "Il y avait en Westphalie dans le château...". Le premier chapitre correspond à la situation initiale : le héros Candide, dans sa naïveté, croit vivre dans le plus beau des châteaux, est amoureux de Cunégonde, la fille du baron de Thunder-Ten-Tronckh et rêve de devenir baronnet. Mais ce bonheur illusoire est anéanti quand le baron le découvre en train d'embrasser Cunégonde (...)
[...] Leibniz ne dit pas que tout est bien mais que le tout est bien. A la fin de Zadig, le conteur semblait se rallier à cette explication du mal proposée par Leibniz, mais dans Candide, Voltaire s'attaque à cette théorie qu'il fait défendre par un personnage ridicule, Pangloss, maître de métaphysico-théologo-cosmolonigologie (chapitre 1). Le précepteur éblouit Candide par des discours prétentieux et absurdes où la théorie de Leibniz est caricaturée, en particulier le principe des causes finales : Pangloss démontre que les nez ont été faits pour porter des lunettes et que les hommes, par conséquent, ont des lunettes, oubliant que la forme des lunettes a été choisie en fonction du visage humain et inversant de façon absurde la cause et la conséquence. [...]
[...] A peine a-t-il échappé à une terrible tempête et au tremblement de terre qui détruit Lisbonne qu'il est arrêté par l'Inquisition et condamné sans avoir pu se défendre à être fouetté tandis que des malheureux sont brûlés et Pangloss pendu pour apaiser la colère de Dieu. L'autodafé est ainsi assimilé à une cérémonie primitive magique où un sacrifice humain sauve la collectivité. Pourtant la terre tremble à nouveau comme pour dénoncer l'inanité de la superstition. Voltaire critique aussi violemment la pratique de la guerre, incompatible avec un véritable christianisme. [...]
[...] Leur fils fait preuve d'arrogance et d'entêtement et refuse son consentement au mariage de sa sœur Cunégonde et de Candide avec une telle obstination que Candide le rend aux Turcs avant de le renvoyer aux Jésuites. Expliquez le sous-titre du conte de Voltaire Candide ou l'optimisme. Quel rôle jouent les personnages de Pangloss et de Martin ? Le sous-titre L'Optimisme indique la volonté de Voltaire d'écrire un conte philosophique où sera examinée la théorie de Leibniz, théologien allemand qui a essayé dans ses œuvres de justifier l'existence du mal. [...]
[...] Martin que Candide rencontre à Surinam semble plus capable de tirer parti des expériences qu'il a vécues, mais lui aussi a une théorie : il est manichéen. Il pense que le monde est le théâtre d'une lutte entre le bien et le mal et que le mal l'emporte et l'emportera toujours sur le bien. Aux maux dont les hommes sont la cause, violence, haine, guerres, s'ajoutent les souffrances psychologiques. L'homme tombe de la convulsion des passions dans la léthargie de l'ennui (chapitre 20). L'esprit de système des deux hommes est condamné par le conteur. [...]
[...] Peut-on dire que le conte philosophique de Voltaire Candide ou l'optimisme est seulement un apologue destiné à enseigner une morale ? Dans l'apologue, le récit est destiné à illustrer une morale qui relève souvent de la sagesse populaire et propose un comportement prudent. Cette morale est exposée explicitement, souvent sous forme de conseils. Il est vrai que le récit dans Candide permet par les cascades de malheurs qui s'abattent sur les personnages de disqualifier la théorie de l'optimisme. La fin du conte invite le lecteur à renoncer aux disputes métaphysiques qui ne conduisent à rien. [...]
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