Le chapitre 30 de Candide, écrit par Voltaire en 1759 est le dernier chapitre du récit : c'est l'exipit. Il s'agit de la fin de l'odyssée de Candide pour retrouver sa dulcinée Cunégonde. Candide s'est arrêté en Bulgarie, à traversé l'Amérique du Sud et est revenu en Europe. Fatigué au terme de son voyage des misères humaines, il finit par s'installer en Turquie où il retrouve ses compagnons d'infortune : Cunégonde, la vieille, Papette, le père Girofle, Cacambo, Martin et Pangloss.
Dans ce chapitre, Candide fait deux dernières rencontres pour achever sa formation : un derviche et un vieillard. A travers eux, il comprend définitivement que la réalité diffère du rêve et que le monde n'est pas à l'abri du mal. Candide se choisit donc une morale simple et sage qui repose sur le travail. Nous nous demanderons ainsi comment ce dernier chapitre intitulé « conclusion » est-il un conte qui rejoint définitivement l'apologue. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps de quelle façon Voltaire fait entrer son lecteur dans un conte amusant (narration fictive). Enfin, nous mettrons en relief la philosophie amère que l'on peut tirer de ce récit.
[...] La comparaison d'un grand nombre de contes a permis de constater que ces récits reproduisent certaines constantes. Ainsi, le schéma narratif du conte se déroule ainsi : le récit présente une situation dont l'équilibre initial est rompu par une force qui joue un rôle perturbateur. Un déséquilibre est alors créé. Mais une force inverse vient rétablir l'équilibre et conduit à la situation finale. Le conte correspond ainsi à un processus de transformation que l'on retrouve parfaitement dans ce chapitre. En effet, la structure narrative du conte est dans ce chapitre respecté. [...]
[...] Voltaire nous a ainsi présenté une parodie du conte. Ce n'est pas, tout n'est pas bien qui finit bien comme dans tous les contes, mais plutôt tout est bien qui finit comme on peut le jeu avec l'exotisme Voltaire, fidèle à la tradition des contes, va nous transporter dans un orient imaginaire grâce à des détails pittoresques qui créent la couleur locale. Nous remarquerons par ailleurs que l'exotisme, qui est une attitude culturelle de goût pour l'étranger est à la mode au XVIII ème siècle. [...]
[...] Nous pouvons même faire de nombreux parallèles entre le personnage de Candide et Voltaire. En effet, l'écrivain semble avoir le même parcours philosophique que son personnage. Il avait lui aussi une certaine vision optimiste de la vie. Il écrit par ailleurs le poème Le Mondain où il situe l'homme dans la perspective de son épanouissement ici- bas. Il découvrira lui aussi le mal, notamment à travers son écrit sur le tremblement de terre à Lisbonne. On voit bien dans cette dernière page du conte que Candide a évolué, il a fait son éducation grâce à toutes ses aventures, il n'est pas resté lui-même. [...]
[...] Voltaire, Candide, Chapitre 30 : Conclusion Introduction Le chapitre 30 de Candide, écrit par Voltaire en 1759 est le dernier chapitre du récit : c'est l'exipit. Il s'agit de la fin de l'odyssée de Candide pour retrouver sa dulcinée Cunégonde. Candide s'est arrêté en Bulgarie, à traversé l'Amérique du Sud et est revenu en Europe. Fatigué au terme de son voyage des misères humaines, il finit par s'installer en Turquie où il retrouve ses compagnons d'infortune : Cunégonde, la vieille, Papette, le père Girofle, Cacambo, Martin et Pangloss. [...]
[...] Un récit oral : L'une des autres spécificités du conte est son caractère oral. Là encore dans ce récit, le fait que la primauté soit donnée au discours direct donne à ce texte la forme d'un conte que l'on peut raconter à voix haute. Ainsi, il est donné dans ce chapitre le privilège au discours direct qui permet de varier les styles. Les évènements s'enchaînent ainsi sans temps morts et l'usage de la polyphonie évite à l'auditoire de se lasser. [...]
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