Voltaire, "Aventure indienne" : commentaire

Résumé du document

Au 18ème siècle, on assiste à un développement de l'esprit critique qui affranchit l'homme de ses préjugés et de ses superstitions.
Voltaire, chef de file du mouvement des Lumières, porte ces idées qui donnent un nouveau souffle à la littérature.

Son objectif : éclairer l'homme et faire son bonheur. Ce texte correspond parfaitement à cette visée :
- s'inscrivant dans le combat éternel de Voltaire "écrasons l'Infâme"
- usant de l'humour et de l'ironie habituelle accentués par le choix du conte (...)

Extraits

[...] Voltaire ne commente pas : il laisse seulement la parole à Pythagore. Il énonce les dogmes absurdes ms laisse au lecteur le jugement final L'apparente légèreté du ton du texte ne fait qu'accentuer le grotesque des rites religieux et de l'intolérance. + ironie de l'expression "bonnes femmes" qui sont tout sauf bonnes qand leurs caprices suffisent à condamner les deux Indiens: "n'ont point donné de repos aux juges jusqu'à ce qu'il aient ordonné le supplice de ces deux infortunés" on a une parodie de justice, un tribunal manipulé autre forme d'ironie à la fin du texte: Pythagore sauve deux Indiens du feu avant de mourir dans un incendie criminel IRONIE DU SORT leçon de l'apologue amenée avec d'avantage d'efficacité. [...]

[...] Voltaire, chef de file du mouvement des Lumières, porte ces idées qui donnent un nouveau souffle à la littérature. Son objectif : éclairer l'homme et faire son bonheur. Ce texte correspond parfaitement à cette visée: 1. s'inscrivant dans le combat éternel de Voltaire "écrasons l'Infâme" 2. usant de l'humour et de l'ironie habituelle accentués par le choix du conte. Ces deux ingrédients sont ceux du conte philosophique. Plus que la narration, c'est l'argumentation et la persuasion insérées dans ce court récit imagé qui font tout son intérêt. Axes 3. [...]

[...] Cette formule finale est un cri poussé par celui qui s'est chargé d'"écraser l'Infâme". CONCLUSION Ce conte philosophique reflète bien l'esprit des Lumières et en particulier l'oeuvre de Voltaire. Le choix du conte permet à Voltaire d'éviter la censure malgré une critique suggérée par l'ironie permanente au cours du récit. Ce choix séduit le lecteur qui se plaît à cette invitation à la réflexion. La portée de cette nouvelle littérature: "éclairer la pensée humaine tout en proposant du plaisir" Ces philosophes font évoluer les mentalités, ils sont encore et toujours nécessaires. [...]

[...] Mais Aventure indienne est une parodie de conte merveilleux. Ainsi l'épisode dans lequel Pythagore s'excuse auprès de l'huître est grotesque: recours au pathétique au tragique et invocation lyrique : "Ô nature". + passage narratif des lignes 40 à 43 PARODIE du conte. Transition : Le conte divertit certes, mais une interactivité se crée entre l'auteur et le lecteur grâce à des procédés d'ironie et de satyre qui profitent de l'innocence de genre du conte. II- Le recours constant à l'ironie L'ironie est un moyen d'éviter la censure mais aussi d'accentuer l'effet de la démonstration. [...]

[...] la peine de mort, la torture référence à l'article Torture de Voltaire histoire du chevalier de la Barre= Voltaire dénonçait alors un fait contemporain dans une critique ouverte, totalement explicite, polémique qui rappelle largement que cette société indienne vieille de deux millénaires est calquable sur celle de Voltaire une justice influençable étroitement liée à la surpuissance des corps religieux ("bonnes femmes"= compagnie du St Sacrement) , à l'époque où jésuites et jansénistes s'opposent dans des querelles dogmatiques futiles. les institutions françaises du 13ème siècle sont attaquées le fanatisme, les dogmes, l'intolérance (le chevalier de la Barre n'avait pas retiré son chapeau devant une confrérie de moines.) Voltaire exprimant son anticléricalisme dans de nombreux textes est connu comme déiste (cf Prière à Dieu du Traité sur la Tolérance) le peuple crédule//instinct grégaire cruauté du désir d'assister à ce spectacle que devient une exécution. Voltaire devient alors Pythagore. On fait un parallèle entre ces deux philosophes. [...]