Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - Stefan Zweig (1927)

Thèmes abordés

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Stefan Zweig, nouvelle, récit psychologique, passion amoureuse, réalisme, introspection

Résumé du document

Comme dans ses autres oeuvres, le récit psychologique est au coeur de l'oeuvre de Zweig. La dimension psychologique est prégnante ici : Zweig tente de percer l'âme humaine et cette recherche de l'intime, cette exploration des sentiments, se font grâce au récit enchâssé. La passion et le secret sont des thèmes qui fascinent Zweig et qu'il analyse dans ses oeuvres, alors que lui-même est issu d'un milieu social où il faut inhiber ses sentiments et ses émotions. L'écriture lui permet donc d'exprimer ce qu'il ne peut dans la réalité. Elle représente une sorte d'exutoire.

Extraits

[...] Avis personnel J'ai beaucoup apprécié ce roman car il est juste, sensible et nuancé, et transporte me dans une réflexion sur la psychologie humaine. Le récit enchâssé permet d'entrer dans la confession, l'intime et l'introspection. Je suis amené à écouter le récit sans juger. Il est raconté d'une telle manière qu'aucune distance n'existe entre le moi, le lecteur, et les personnages. C'est sans doute une des plus belles expériences de la littérature car les mots ne me séparent plus de la fiction. [...]

[...] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - Stefan Zweig (1927) - Analyse Présentation de l'auteur Stefan Zweig naît à Vienne en 1881 dans une famille juive laïque et bourgeoise. Après avoir étudié l'histoire de la littérature et la philosophie, Zweig se consacre à l'écriture dans divers domaines : la poésie, la traduction, les pièces de théâtre ou encore les essais, mais il excelle surtout dans l'écriture de biographies, de nouvelles et de courts romans. Il se lie d'amitié avec des personnalités intellectuelles de son époque telles que Sigmund Freud ou Romain Rolland. [...]

[...] Mais il ne s'agit jamais d'une introspection : Zweig analyse ses propres émotions à travers celles de ses personnages. Dans ce roman, par exemple, il se propose d'examiner le comportement de Madame C. et du jeune homme, en rapportant leurs gestes, leurs paroles et leurs silences, et en décrivant l'évolution de leurs états d'âme au cours de l'histoire, et leur état d'esprit influe sur les événements extérieurs. Par exemple, la météo change selon les situations et l'humeur dans lesquels se trouvent Madame C. et le jeune homme). Les personnages se construisent donc progressivement sous les yeux du lecteur. [...]

[...] Le récit a ainsi pour cadre une pension hôtelière bourgeoise de la Riviera : chaque personne observe, commente, critique et juge les gestes et les paroles de chacun. Zweig décrit une société, dont il est familier, sous l'emprise de la bienséance et d'une morale étriquée. Ses descriptions ne sont pas sans rappeler celles des œuvres de Maupassant. Dans les romans de Zweig, les mains parlent souvent mieux que les bouches. Ici par exemple, l'accent est mis sur les mains du jeune homme qui fascinent Madame C. et deviennent le moteur de l'histoire. [...]