Ce document est une fiche de lecture analytique sur : « La Ville » Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées, 1893.
La fiche a comme problématique: "En quoi la ville est-elle à la fois inquiétante et fascinante dans ce poème ?".
Elle se divise en plusieurs grands axes :
1- Une ville hyperbolique
1.1 Gigantisme et verticalité
a. Lexique
b. Composition
1.2 Trépidation du monde moderne
a. Evocation de la vitesse, du dynamisme de la ville
b. Les sonorités
c. La lumière
1.3 Une irrésistible Fascination
2- Une ville-monstre
2.1 Une ville sans homme
• Le poète
• Les habitants
2.2 Une ville personnifiée
2.3 Un enfer
[...] = le temps n'existe plus, toutes les heures se confondent, « ses foulent inextricables/ . /happent des dents le temps qui les devance. A l'aube, au soir, la nuit/ . /Elles jettent vers le hasard l'âpre semence/De leur labeur que l'heure emporte = cf. strophe Une irrésistible Fascination Le poète dépeint ainsi la formidable puissance d'attraction de la ville, point ou se converge « tous les chemins ». On la voit de loin, sa clarté irradie : elle surgit « comme d'un rêve » envahit l'espace jusqu'au ciel, et suscite un « colossal espoir ». [...]
[...] Pensée socialiste de l'auteur : leur travail est absorbé, dévoré par la ville tentaculaire qui les déshumanise et les prive de liberté. = La ville est en fait le principal personnage de l'évocation Une ville personnifiée La « ville tentaculaire » apparaît comme une sorte de monstre mythologique dévorant des hommes dont les organes manifestent : - force (« pont musclé ») - agressivité, violence (« debout », le fleuve « bât les môles », les navires « hurlent de peur », les balances « font choir des cubes d'ombre », la rue « fuit et revient » . [...]
[...] », à la fin « elle surgit » (v.69) * Les éléments de la ville sont presque toujours évoqués au pluriel : éléments architecturaux, « des ponts » « des quais » « les toits », « les corniches » et « les murailles » . les vois et moyens de transports (« de lourds fourgons », « les gares », « des rails », « les trains » . ) plus adjectifs numéraux (« Des millions de toits »). = Impression de foisonnement, de chaos, d'accumulation = sentiment d'écrasement. [...]
[...] Evocation de la vitesse, du dynamisme de la ville « Des ponts » ( . ) lancés, par bonds, à travers l'air », vbs de mouvement (passent/ glissent/ soudain/ passent chevaux et roues/ descendent) Agitation frénétique de la « foule inextricable » de ses habitants, qui animent la rue d'un mouvement constant et chaotique et qui donne une impression de « démence » (st b. Les sonorités Les sonorités sont omniprésentes et agressives (« les sifflets crus des navires qui passent »/ « hurlent »/ « Des quais sonnent »/ « Des tombereaux grincent » st (st v58 : « Dans la hâte, le tumulte, le bruit ») c. [...]
[...] * Ses murs évoquent des armées prêtent à la bataille (v.40 et 75) * La violence et la folie de la ville contamine ses habitants (v.54 et 55) Ce poème rend compte d'une fascination ambivalente du poète pour la ville, dépeinte ici comme un monstre gigantesque et irrésistiblement attirant, prêt à engloutir ceux qui cèdent à sa puissance d'attraction. En guise d'ouverture, on peut faire un rapprochement avec les courants picturaux contemporain de Verhaeren : oo Outre des réminiscences possibles de la peinture médiévale . oo . son esthétique donne la priorité aux lumières, au mouvement et non aux détails, et reflète à la fois le sentiment d'oppression et de fascination du poète contemplant la ville. [...]
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