Littérature, Le village de l'Allemand, ou le journal des frères Schiller, Boualem Sansal, oeuvre, FIS front islamique de salut, Rachel, Uelzen, Aïn Deb
Écrivain et essayiste Algérien d'expression française. Né en 1949 dans un petit village. Il a été enseignant puis haut fonctionnaire au ministère de l'Industrie algérien. Il est limogé en 2003 à cause de ses critiques du pouvoir en place. Il est censuré dans son pays mais y vit toujours.
[...] Cette quête initiatique a forgé et changé les deux personnages, sauf que l'aide apportée par le journal de Rachel à Malrich lui permet de ne pas culpabiliser comme son frère, d'avoir la force de vivre et combattre des islamistes de la cité au lieu de se suicider. La culpabilisation : La quête de Rachel et la découverte de l'horreur nazie déclenchent une série de réflexions chez Rachel ; il se met à lire, à écrire sans cesse. La principale est la suivante : est-on coupable des crimes de ses parents ? Peu à peu, Rachel s'identifie à son père. Lorsqu'il découvre la mallette de son père, il commence à se poser la question de sa propre culpabilité. [...]
[...] De plus, il se sacrifie pour que justice soit faite et que Malrich puisse avancer. Fonctions dans l'interprétation : Victime des actions de son père et des conséquences du passé sur le présent pathétique, lui n'a rien demandé, il a su juste par hasard. Symbole de la droiture morale, de la foi en la justice, presqu'un héros (épique : il ne recule pas, il n'abandonne pas les recherches En effet, il ne supporte pas que la mort de son père lui permette d'échapper à la justice ; pour lui, il faut que quelqu'un paie, il le fait donc à la place de son père. [...]
[...] Cette délibération aboutit sur un paradoxe qui oppose le bon père que Rachel a connu et le criminel de guerre condamnable. Pour cette raison, mais aussi par qu'il ne conçoit pas que personne ne paie pour ces crimes, pour faire justice pour son père et ses victimes ; pour sauver Malrich et lui permettre de vivre, Rachel décide se suicider. Il se suicide le 24 avril 1996 à 23h, exactement deux ans après la mort de son père, qui a ainsi échappé à la justice humaine ; il est mort le crâne rasé, habillé d'un pyjama rayé, étouffant par les gaz d'échappement de sa voiture, comme les déportés. [...]
[...] Enfin, à Auschwitz, Rachel ne réussit pas à s'identifier aux victimes qui arrivaient fatiguées par les trains, mais à son père qui arrivait dans une voiture chaude ; naturellement, la bonne situation financière de Rachel joue dans cela : lui vit bien, alors que d'autres ont souffert à cause de son père. Par la suite, l'identification conduit Rachel à culpabiliser. Ses recherches lui font découvrir l'horreur du génocide. A Auschwitz, il rencontre une ancienne déportée. Celleci lui demande pourquoi il est là, il répond que c'est pour son père. Considérant lui avoir menti par omission (son père était bourreau là-bas et non victime), il lui demande pardon sans se justifier. [...]
[...] Ce parallèle se renforce au fur et à mesure de sa lecture du journal et du renforcement de l'emprise de l'islamisme sur la cité. Similitudes soulevées par Malrich : Nazisme Führer SS Islamisme dans les banlieues L'imam et l'émir de la cité Les jeunes à leur service Les habitants. Après le meurtre de Nadia, l'imam organise un prêche où tout le Les suiveurs, qui n'adhèrent pas mais qui monde doit être présent. Tout le monde ne résistent pas sait ce qui se passe mais personne ne se Les « kapos », déportés chargés de mener révolte les leurs vers le four La police, les politiques, les médias qui n'agissent pas Malrich et ses amis. [...]
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