Ce document présente une analyse des principaux thèmes de l'ouvrage "Une vie" de Guy de Maupassant. Extraits du document : "Le thème de la religion est très présent dans cette œuvre de Maupassant. Au début du récit, Jeanne sort du couvent où elle a passé une bonne partie de sa vie. Cependant, la famille de Jeanne, bien que très croyante, ne pratique pas assidûment. Il est intéressant de constater de quelle façon le caractère du prêtre peut avoir une grande influence sur ses paroissiens et leur vision du culte. L'abbé Picot incarne le bon prêtre de campagne rempli d'indulgence envers les péchés et les faiblesses de ses paroissiens alors que l'abbé Tolbiac, son remplaçant, est tout le contraire."
"La vie sociale dans la campagne normande reste très limitée enfin pour une famille du rang de celle de Jeanne. L'aristocratie terrienne ne se fréquente pas assidûment les uns les autres et les visites se font rares. Qu'on lise seulement le récit des quelques visites que la famille Le Perthuis des Vauds rend à leurs voisins immédiats pour réaliser l'inutilité de leur démarche. Ils sont accueillis assez froidement par le vicomte et la vicomtesse de Briseville, ce qui ne les incite pas à renouveler leur effort de bon voisinage."
[...] Mais comme le dit si bien Maupassant par le biais du personnage de Rosalie à la toute fin du livre : La vie, voyez- vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit. Les lieux La presque totalité du roman se situe aux Peuples, un vieux château de famille planté sur la falaise auprès d'Yport en Normandie. Cependant, l'action s'éloigne du château lors du voyage de noces de Jeanne et de Julien qui se déroule en Corse et quelques scènes comme le baptême de la barque se passent au village d'Yport. [...]
[...] D'une inflexible sévérité pour lui-même, il se montrait pour les autres d'une implacable intolérance. Une chose surtout le soulevait de colère et d'indignation, l'amour. Il en parlait dans ses prêches avec emportement, en termes crus, selon l'usage ecclésiastique, jetant sur cet auditoire de rustres des périodes tonnantes contre la concupiscence ; et il tremblait de fureur, trépignant, l'esprit hanté des images qu'il évoquait dans ses fureurs. Quel contraste n'est-ce pas ? Nous avons ici deux sortes de religion : la religion tolérante, compatissante qui pardonne presque tout et la religion accusatrice qui condamne et plonge les paroissiens dans les affres de la culpabilité. [...]
[...] Mais paradoxalement, les jeunes de la paroisse n'en font pratiquement qu'à leur tête et se moquent du curé Tolbiac qu'ils détestent et méprisent. La maternité Pour Jeanne, le fait d'être mère lui redonne une raison de vivre et d'espérer un certain bonheur suite aux fredaines de Julien dont elle n'est plus du tout amoureuse. Elle se jette avidement dans son rôle de mère et cela tourne à l'obsession. Elle ne vit plus que pour son fils et tout le reste est occulté. [...]
[...] Mais Jeanne a du mal à s'adapter à cette nouvelle demeure car le voisinage de la mer lui manque et la rend malheureuse : Ce qui lui manquait si fort, c'était la mer, sa grande voisine depuis vingt-cinq ans, la mer avec son air salé, ses colères, sa voix grondeuse, ses souffles puissants, la mer que chaque matin elle voyait de sa fenêtre des Peuples, qu'elle respirait jour et nuit, qu'elle sentait près d'elle, qu'elle s'était mise à aimer comme une personne sans s'en douter. [...]
[...] À sa sortie du couvent, Jeanne est totalement ignorante des choses de la vie et de l'amour. Elle se marie avec le premier venu et lors de sa nuit de noces, ne comprend pas ce qui se passe, faute d'avoir eu une certaine forme d'éducation sexuelle. Jeanne rêve et idéalise tout son entourage. Elle fonde son bonheur sur l'image qu'elle se fait de ses proches et lorsque cette image est écorchée et que la réalité montre le bout de son nez, elle ne peut le supporter et tombe malade ou essaie de mettre fin à ses jours. [...]
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