Fiche de lecture niveau Lycée sur la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo.
[...] Aucun salut ne semble, à ce stade de son existence, possible. Il est devenu pareil à Don Salluste, qui lui attribue l'adjectif de Démon même qualificatif que Ruy Blas utilisait alors pour désigner son maître. [...]
[...] Autres problématiques Comment Victor HUGO évoque-t-il le renversement des valeurs nécessaires à l'épuration d'une société corrompue ? L'époque durant laquelle se déroule Ruy Blas correspond à une période de règne monarchique plus ou moins sévère, principalement régie par les Grands D'Espagne, nobles les plus influents du royaume, peu scrupuleux vis-à-vis des intérêts du peuple. Hugo va ainsi s'appliquer à mettre en scène dans son œuvre dramatique cette situation sociale et politique, où règnent donc d'innombrables abus. La présentation du Conseil des Grands, avec la description des discours de ces-derniers, n'hésitant pas, malgré la situation instable du royaume, où le peuple crie famine, noyé dans une grande misère, à profiter de leur pouvoir pour pleinement appliquer leur privilèges nobiliaires, (notamment en ce qui concerne les impôts, allant de la gabelle, à l'impôt sur l'arsenic) est donc essentielle pour pouvoir ensuite introduire le discours plébéien de Ruy Blas, dénonçant avec fougue cette situation abusive. [...]
[...] Par l'amour, par le cœur, je vous appartient Ruy Blas, un valet devenu un noble Don César Ruy Blas est, au commencement de l'œuvre, un laquais, au service de Don Salluste. Bien qu'il semble avoir reçu quelque éducation, il n'est en pas moins considéré comme un être inférieur, aux yeux de son maître, qui prend alors quelques fois plaisir à le mépriser. Avec l'acquisition de son nouveau statut de noble, Ruy Blas va désormais être doté d'une nouvelle figure, de nouveaux droits et d'une nouvelle importance pour les Grands qui ne l'auraient alors jamais remarqué. [...]
[...] Je ne sais pas ; Mais je veux que ce soit effrayant ! Il va ainsi représenter le mal, archétype propre et indispensable à un mélodrame - mourant d'ailleurs à l'issue de l'œuvre, comme il se doit d'être fait - grâce notamment à son allure, son caractère hautain, froid, et même cynique. Il a alors réussir à mettre au point une vengeance organisée, et qui aboutit finalement au dernier acte de l'œuvre, dans une effusion de haine à l'égard de la Reine. [...]
[...] En quoi ce héros est-il une représentation de Lucifer, anciennement ange de la lumière ? Ruy Blas, durant presque la totalité de cette œuvre, est apparu comme un homme de bien, doté de grandes qualités morales. Il était en effet animé d'un grand souci de justice, représentant de la volonté de liberté du peuple, opprimé par les Grands D'Espagne. Aucun sentiment mauvais ne semblait animé. Porteur d'espoir, de lumière, dans un monde corrompu, étouffé par la lâcheté et le mépris du bien-être d'autrui, il paraissait alors semblable à Lucifer, anciennement l'ange de la lumière et de la connaissance Ruy Blas est effectivement un homme cultivé - avant que celui-ci, pris d'hybris, c'est-à-dire d'un péché d'orgueil, ne chute, pour avoir voulu surpasser Dieu, selon la Bible. [...]
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