Victor Hugo, "Ruy Blas", Acte I scène 2 : commentaire

Résumé du document

Victor Hugo se fait tout d'abord connaître pour ses poèmes mais pour lui, écrire du théâtre c'est avant tout être reconnu. Dans la Préface de Cromwell, il donne sa propre définition du drame romantique. Les règles du théâtre classique vont être effacées. En 1830, il écrit Hernani et huit ans plus tard Ruy Blas. Dans cette pièce de théâtre, Don Salluste a été révoqué de la cour (...)

Extraits

[...] Conclusion : Victor Hugo propose à son lecteur une scène traditionnelle du théâtre au confident mais son originalité enlève cette image. Dès la scène d'exposition l'ensemble de la pièce est mise en place : une machination est mise en place pour broyer la reine et R.B. Le mélodrame est le théâtre populaire de l'époque. Hugo renouvelle donc ici la tradition. Ouverture : je vais construire et sans en avoir l'air une sape profonde et souterraine (vers 29) : piège mis en place puisque plus tard R.B vendra son âme à D.S. [...]

[...] Cet emportement de R.B incarne bien un certain paradoxe amoureux. R.B exprime son amour pour la reine mais cet amour est finalement une source de grande souffrance : gouffre destin (vers 365). On ne peut y échapper mais cette souffrance est présente aussi à cause de la jalousie : je suis jaloux de lui ! (Vers 354). La jalousie est métaphorée. Il est dévoré par cette jalousie. Cet amour est tellement fort qu'il l'emmène à la folie : vers 402 ou 396. [...]

[...] Il veut alors que la reine tombe amoureuse de Ruy Blas mais ce laquais est réellement amoureux de la reine. Nous sommes dans l'acte d'exposition. Salluste fait venir Don césar pour lui faire part de sa vengeance. D.S. va quand même chercher de l'argent. D.C et R.B se retrouvent seuls sur scène. C'est cette amitié qui permet à R.B de révéler à D.C son amour pour la reine. Comment cette scène d'aveu scelle t-elle le destin de Ruy Blas ? [...]

[...] Cet amour qui habite R.B le scinde en deux : Le dehors te fait peur ? Si tu voyais dedans ! : Le plus effrayant est ce qu'il y a au fond de lui. Le dehors reflète également son habit de laquais : sous l'habit d'un valet Aux yeux des autres il n'est qu'un laquais (répétition de ce mot). La déchirure de cet amour passionnel est reprise vers 441. D.C ne connaît pas cet amour : pauvre grelot vide : il envie donc cette capacité amoureuse mais il le plaint tout de même car R.B souffre. [...]

[...] L'amour que R.B éprouve pour la reine est destructeur : Vraiment, plains-moi mon frère ! De plus elle est mariée donc c'est presque impossible. D'ailleurs Charles II est représenter de deux façons différentes : - avec la vue du laquais au vers 367 : qu'à peine on voit d'en bas Le roi est présenté avec tout le respect que l'on lui doit. Puis après on passe du roi à moins qu'un homme. - avec la vue d'un homme : imbécile débile moins qu'un homme (vers 383). [...]