Victor Hugo naît le 26 février 1802 à Besançon.
En 1815 il écrit ses premiers vers, très royalistes, et continue par la suite à écrire des poèmes. Mais il ne se limite pas à ce genre puisqu'il s'adonne également à l'écriture de romans (Notre Dame de Paris 1831), de pièces de théâtre (Ruy Blas 1838) ... Etudes littéraires, essais, ce poète de talent aura vraiment marqué la littérature française. Mais, entre 1821 et 1843, les malheurs s'abattent sur Hugo, qui perd tour à tour sa mère (1821), son père (1822), un 1er enfant âgé de quelques mois, son frère (1837) et sa fille Léopoldine (1843) dont il apprend la noyade dans un journal. Le poème de V.Hugo, « Oh je fus comme fou… », a été justement écrit à Jersey, le 4 septembre 1852, jour du 9ème anniversaire de la mort de sa fille. Ces vingt vers, qui peuvent sembler dérisoires comparés aux onze mille du recueil Les Contemplations (1856), ont pourtant toute leur importance. Le recueil est, en effet, divisé en deux parties, dont l'élément charnière est le décès de sa fille. Le poète dira, dans sa préface à son oeuvre : « Autrefois. Aujourd'hui. Un abîme les sépare, le tombeau. » Comment Hugo suscite-t-il l'émotion du lecteur vis-à-vis du décès de sa fille, à travers les procédés du lyrisme caractéristiques du romantisme ? On pourra étudier trois aspects particuliers de ce poème : le cri de désespoir d'Hugo, la peinture du comportement d'un père détruit, face aux autres, et pour finir, son refus du décès.
[...] Oh je fus comme fou extrait de Paucae Mea livre IV de son recueil Les Contemplations, résonne donc comme l'expression d'un sentiment universel. [...]
[...] La souffrance est une notion qui revient bien souvent dans ce poème. Nous pouvons le voir à travers l'utilisation d'un champ sémantique : souffert souffrance et éprouvais éprouvé sont en effet placés dans deux vers consécutifs, les vers 4 et ce qui crée un effet d'insistance sur la difficulté du deuil, la douleur ressentie par le poète lorsqu'il apprend la terrible nouvelle. Présente dans tout le poème, l'allitération en demeure la plus flagrante : pleurai amèrement souffert souffrance éprouvais éprouvé briser le front révoltai terrible horrible malheurs affreux morte ne sont qu'une infime partie des termes contenant cette sonorité désagréable, à connotation négative, pouvant représenter la douleur, ou l'harmonie imitative de la rage grondant dans le cœur du poète. [...]
[...] Victor Hugo : Oh je fus comme fou Victor Hugo naît le 26 février 1802 à Besançon. En 1815 il écrit ses premiers vers, très royalistes, et continue par la suite à écrire des poèmes. Mais il ne se limite pas à ce genre puisqu'il s'adonne également à l'écriture de romans (Notre Dame de Paris 1831), de pièces de théâtre (Ruy Blas 1838) . Etudes littéraires, essais, ce poète de talent aura vraiment marqué la littérature française. Mais, entre 1821 et 1843, les malheurs s'abattent sur Hugo, qui perd tour à tour sa mère (1821), son père (1822), un 1er enfant âgé de quelques mois, son frère (1837) et sa fille Léopoldine (1843) dont il apprend la noyade dans un journal. [...]
[...] Mais Hugo ne se contente pas de prendre le lecteur pour témoin de ses souffrances. Il confère à ses poèmes une véritable réflexion sur la vie (et la mort), sujet universel et général, très significatif du lyrisme romantique. Lorsque le poète nous exprime, ici, la souffrance d'un père ayant perdu sa fille, c'est dans le but de toucher son lecteur à travers une douleur personnelle. Le poète lui-même confirme dans la préface du recueil : Ceux qui s' y pencheront retrouveront leur propre image dans cette eau profonde et triste, qui s'est lentement amassée là, au fond d'une âme. [...]
[...] des plus compréhensifs étant donné la perte qu'il vient de subir. C'est dans la dernière strophe cependant, plus précisément dans le 1er vers de ce quatrain que le morcellement est le plus net : Oh !que de fois j'ai dit : Silence !elle a parlé Avec un rythme de 1/3/2/2/4 cette phrase met l'accent sur le malaise occasionné au poète par la présence de ses intimes. Le rythme haché imite vraisemblablement les bribes de phrases sortant de sa bouche, pour intimer aux autres de le laisser en paix. [...]
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