Nous allons nous intéresser à l'écolière que nous fait découvrir Raphaele Moussafir dans son ouvrage "Du vent dans mes mollets" paru en 2009, une écolière des plus particulières et au caractère bien trempé pour son âge. Rachel a neuf ans, une institutrice humiliante, des parents vaches et une copine garce. A neuf ans, on est puni quand on donne son avis, on découvre des nouvelles sensations étranges, on expérimente son langage et son corps.
Cette grande petite fille dissèque son monde avec un regard drôle et acerbe dont la maturité étonne, amuse et choque. De fous rires en conflits, elle explore l'impitoyable monde de l'enfance. Un monde qui mène, parfois trop vite vers celui des adultes. Rachel est une fillette en avance pour son âge, ou pour une école qui la fait avancer trop vite pour son âge.
Ainsi, nous nous pencherons sur la manière dont cette école aide Rachel notre héroïne, à progresser dans sa vie sociale et à se faire sa propre vision du monde adulte dans lequel elle s'incorpore petit à petit.
[...] Dans Du vent dans mes mollets Rachel est victime d'un drame puisque sa meilleure amie Hortense décède dans le dernier chapitre des suites d'une appendicite, un événement qui va bouleverser la vie de la jeune Rachel, la mort d 'Hortense arrive comme une chute, on attendait l'évènement qui viendrait rompre le mécanisme des confidences et des bêtises de Rachel, l'évènement qui allait accélérer la machine, on imaginait mal une suite perpétuelle des séances avec chaque jour de nouvelles anecdotes de Rachel. [...]
[...] Rachel vit plus ou moins la même chose, elle est consciente du plaisir que sa maîtresse prend à l'humilier, les circonstances, et le début de cet acharnement, mais elle en ignore le danger et les conséquences. Tout d'abord, le prologue nous explique clairement que Rachel consulte un psychologue à cause de l'école et surtout à cause de cette maîtresse Comme cela fait une semaine que j'ai des mauvaises notes,mal à la tête et que je dors tout habillée avec mon cartable et mes affaires de gym pour pas être en retard à l'école on nous explique tout à la fin la raison de cette réaction Je lui ai dit que si je dormais tout habillée avec mon cartable et mes affaires de gym, c'était peut-être pour que le prof de gym et la maîtresse arrêtent de m'obliger à me mettre en culotte devant tout le monde pour suivre le cours quand j'oubliais mes affaires c'est une situation complètement illégale qui peut engendrer un véritable procès, une plainte qui aurait plus de sens que le renvoi du prof pour une simple divergence d'opinions comme dans Jeunesse sans Dieu, cette fillette subit un acharnement moral important, si l'école était concrètement son lieu de travail on nommerait çà de l'abus de pouvoir et un harcèlement moral pouvant aller jusqu'au prud'homme, et à la protection d'une personne civile, mais sous peine qu'il s'agisse uniquement d'un enfant innocent ne pouvant rétorquer, et ne connaissant ni ses droits et ses devoirs, ni ce qui est bien ni ce qui est mal, on la laisse s'enfoncer dans une vie qu'elle ne mérite pas. [...]
[...] Dans le cas de Rachel qui est plus jeune, le club est une façon de pouvoir jouer avec les filles cool et de se sentir populaire et supérieure à d'autres qui n'ont pas été choisis pour aller dans le club. Elle qui s'en fichait de cette Stéphanie Méniard qui n'était même pas venue à son anniversaire, change subitement d'avis comme nous voyons elle dit Stéphanie Méniard était arrivée avec un petit paquet de six bons de parrainage pour inscrire ses copines au club des amies de Barbie . Et elle m'en avait donné un . En fait, quand on la connaît bien, elle est assez sympa, Stéphanie. [...]
[...] Une guérison qui va même chercher jusqu'au miracle puisque Rachel nous dit dans les trois dernières lignes, Madame Danielle ne m'a pas oubliée à l'appel. J'ai eu le droit de la coiffer à chaque récré. Je suis passée en septième haut la main. Tous les problèmes de Rachel sont résolus, Madame Danielle qui faisait une différence, a réparé ses erreurs, des erreurs des plus graves, il faut quand même qu'un personnage meure pour qu'elle change de comportement, cette réaction nous montre encore plus la méchanceté du personnage qu'est la maîtresse, elle n'est gentille avec Rachel que parce que celle-ci est triste et malheureuse, que parce qu'elle est victime d'un drame, d'un décès tragique, mais ce que la maîtresse ne voit pas c'est que Rachel est une victime depuis le début, elle est sa victime, Rachel est contente que Mme Danielle soit gentille avec elle, parce qu'au fond d'elle, elle savait que cela allait se passer ainsi puisqu'elle avait déjà évoqué dans le chapitre trois le fait que si sa mère mourait peut-être que Mme Danielle serait gentille avec elle, donc malgré cette méchanceté qui transcendre, les problèmes de Rachel sont résolus certes par pitié, mais notre petit personnage n'en souffre plus au moins, désormais Rachel est une élève comme tous les autres élèves de sa classe. [...]
[...] II/L'école: joie ou persécution Une honte qui persiste Rachel en tant qu'élève doit effectuer une corvée pour certains, un plaisir pour d'autres qui est de travailler, faire ses devoirs, participer en classe, mais comme le héros de Chagrin d'école Rachel est une mauvaise élève, et vu ses relations avec sa maîtresse nous comprenons que celle-ci ait du mal à vouloir travailler, mais elle se trouve toujours une excuse, à nouveau la jeune Rachel est victime de l'injustice de la vie elle nous dit : En tout cas Hortense, c'est ma meilleure amie. Je l'aime vraiment bien. [...]
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