Pierre VELTZ (1945-), est un socio-économiste, spécialiste de l'organisation des entreprises et des dynamiques territoriales.
Actuellement, il enseigne à Sciences Po et à l'École des Ponts. Il dirige l'Institut des hautes études de développement er d'aménagement des territoires européens (IHEDATE) (...)
[...] (la tendance à la microségrégation soulignée par Eric Maurin en est une illustration). Les dynamiques sociales, économiques, démographiques sont désormais extrêmement différenciées, sur fond de tendances relativement homogénéisantes. il faut être de plus en plus prudent avec les raisonnements macrogéographiques. La politique du territoire a besoin d'approches précises, différenciées = décentralisées. [...]
[...] Les gains de productivité profitent plus ou moins à tout le pays. Les inégalités entre régions se résorbent. = idée d'une économie nationale productive - Années 1980 : cette cohérence se fissure : concurrence mondiale et non plus nationale. Les territoires productifs ne sont plus complémentaires dans un système national inégal mais se découvrent concurrents sur des scènes beaucoup plus larges et indéfinies dans leur extension (tantôt européenne, tantôt transatlantique, tantôt mondiale). La notion de système productif national est minée par les nouvelles formes de segmentation internationale des chaines de valeur et d'activité. [...]
[...] Dans les années 1980, la région parisienne devient globalement déficitaire dans ses échanges : elle attire les jeunes actifs et sa croissance se réalise grâce au solde naturel ( N > D Elle reste une plaque tournante : 4 mouvements interrégionaux sur 10 ont la région parisienne comme point d'arrivée ou de départ : - arrivées : jeunes plutôt qualifiées - départs : seniors Mais une grande partie des mouvements entre régions sont de relative proximité : environ des mouvements entre régions provinciales concerne une région adjacente. Le phénomène dominant est celui du grand glissement de la population vers le sud et l'ouest : régions du pourtour méditerranéen et Midi-Pyrénées. [...]
[...] exemple : le Sud méditerranéen, le Sud-Ouest Les grands mouvements du territoire national peuvent se lire comme la combinaison de ces 2 tendances : - l'échappée métropolitaine des années 1980 - la morosité de l'économie parisienne des années 1990 signale la domination de la logique égalisatrice La cohérence du territoire a changé de base : - Après-guerre (reconstruction) : c'est le système productif qui constitue l'élément central de cette cohérence : logique taylorienne produit des effets de cloisonnement et de segmentation et de couplage dans le tissu des régions françaises. - Années 1970 : l'idée d'une France composée d'une mosaïque d'économies régionales ou locales ne tient plus. : les tissages sont multiples entre les activités de régions différentes. [...]
[...] La France de 2008 est définitivement sortie de l'ère du déclin démographique rural engagé après 1870 : l'opposition entre villes et campagnes ne tient plus. L'espace rural n'est plus un espace paysan (très minoritaire) à 90% des habitants des zones rurales n'ont plus de lien avec l'activité agricole. = l'espace rural s'est beaucoup rapproché de l'espace urbain, à la densité près. La société «rurale» n'est qu'une composante de la société globale. C'est dans l'espace rural que l'on trouve aujourd'hui les proportions les plus fortes d'ouvriers dans la population active. Les exploitations organisées sous la forme de société représente plus de la moitié de l'agriculture. [...]
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