Les Liaisons Dangereuses ont été publiées en 1782 peu de temps avant la révolution française. Roman polyphonique épistolaire, Les Liaisons Dangereuses montre un monde aristocratique décadent dans lequel un couple libertin cherche à montrer sa supériorité par des stratégies.
[...] La scène du duel montre le Vicomte de Valmont se remémorant les moments passés avec Madame de Tourvel. Ses dernières pensées ne vont pas à Madame de Merteuil, sa complice, ni Madame de Rosemonde sa chère tante ni toutes les femmes qui a côtoyé mais une seule, madame de Tourvel. Valmont semble alors mourir d'amour et non pas par vengeance. Il remet d'ailleurs les lettres de sa correspondance avec Madame Merteuil à Danceny pour sauver la réputation de la présidente et dénoncer Madame de Merteuil, reine du libertinage. [...]
[...] Le libertin a beau nié et refoulé son amour et jouer avec ses sentiments, l'amour finit par gagner. Jean Rousset dit que Les Liaisons Dangereuses sont un roman d'amour, du triomphe de l'amour Malgré les principes et les valeurs que met en avant Valmont, il est capable d'aimer et d'en mourir. Toutefois, chacun est libre de se faire sa propre idée sur la sincérité des sentiments de Valmont, même si Fears semble avoir opté pour un Valmont amoureux. [...]
[...] Cela nous est confirmé dans de nombreuses lettres écrites par le vicomte, par exemple lettre 4 : Me voilà donc, depuis quatre jours, livré à une passion forte Mais c'est la lettre 100 qui a pour destinataire la marquise, qui va permettre au lecteur de comprendre les réels sentiments qu'il éprouve. Alors qu'il pensait avoir séduit pour de bon madame de Tourvel, elle s'en va : Mon amie, je suis joué, trahi, perdu : je suis au désespoir : Madame de Tourvel est partie. Elle est partie, et je ne l'ai pas su ! et je n'étais pas là pour m'opposer à son départ, pour lui reprocher son indigne trahison. On peut voir toute la tristesse de Valmont et l'attachement qu'il a pour cette femme. [...]
[...] Les personnages, surtout Valmont agissent au nom de l'amour, en effet le sentiment est au cœur des Liaisons Dangereuses et les deux libertins semblent partager une même conception de l'amour et c'est le ciment de leur complicité. Pourtant, s'ils en jouent au départ, les personnages peuvent se retrouver piégés à leur propre jeu, par exemple le comportement ambigüe du vicomte de Valmont avec la Présidente de Tourvel, est ce que l'amour aurait triomphé auprès de Valmont ? Serait-il amoureux de Madame de Tourvel ? C'est ce que nous chercherons à savoir. Nous verrons d'abord que l'amour est un jeu et qu'il est ensuite rejeté puis pour finir nous étudierons le triomphe de l'amour. [...]
[...] L'amour est l'activité principale des deux libertins, Madame de Merteuil et le vicomte de Valmont. En effet dès le début du roman, Madame de Merteuil lui demande de séduire Cécile de Volanges afin de se venger de Gercourt, le futur mari de la jeune fille. Mais le vicomte refuse, par fierté en répliquant, lettre que Vingt autres peuvent y réussir comme moi Une mission trop facile pour Valmont qui préfère s'orienter vers une proie plus difficile et plus farouche, la Présidente de Tourvel comme le prouve la citation suivante, lettre 4 vous connaissez la Présidente de Tourvel, sa dévotion, son amour conjugal, ses principes austères Le vicomte de Valmont semble être avide des défis de séduction les plus difficiles à accomplir pour ensuite raconter ses succès afin de recevoir la gloire et le plaisir Le vicomte dit il me faut cette femme pour me sauver du ridicule d'en être amoureux Valmont n'a pas soif d'amour mais soif de gloire et de succès, qu'il trouvera auprès d'une femme faible, Madame de Tourvel. [...]
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