Le Vallon, Lamartine, quête du repos, introspection du « je », séparation de l'âme et du corps, harmonie après un long voyage
Le passage choisi intervient après un quatrain où Lamartine évoque la saturation sensitive et affective dont il souffre, quittant la description pour se focaliser sur le « je » qui découle naturellement sur les autres occurrences du poète sous forme de « mon âme », « mon cœur » qui s'installent dans un temps propice à la poésie : le repos et le silence, état et lieu de la poésie, qui est elle-même contenu dans l'évocation du son du monde que quitte le poète.
[...] Injonction contenue dans le premier hémistiche tandis le lieu désignée en ce dernier asile est rejeté dans le second hémistiche comme une séparation de l'âme et du monde physique (rappel de l'expiration) Asile = synonyme de retraite plusieurs méditations tournent autour de ce thème comme L'Isolement ou La Retraite Formule ainsi que marque la comparaison entre l'âme qui se repose en son dernier asile et le voyageur qui se pose à l'entrée d'une ville Parallélisme de la construction avec l'opposition intérieur/extérieur. Le voyageur s'assied avant d'entrer aux portes de la ville position extérieur tandis que l'âme se repose en se plongeant dans son intériorité. CPT même fuite de la ville pour la recherche du repos. [...]
[...] l'écho prend tout son sens dans l'œuvre lamartinienne car écho entre Pythagore et Lamartine mimé par la reprise du verbe adorer écho comme phénomène acoustique qui perpétue l'harmonie lyrique et musicale L'écho est ce qui métamorphose le poète en caisse de résonance et fait de lui un créateur qui répète le Créateur de la nature et du monde. Le passage se clot sur cette harmonie et l'écho et si cela place le poète comme écho du créateur, celui-ci apparaît dans les quatrains qui suivent et ce n'est plus la nature ou le poète qui sont à l'origine du chant mais une voix une voix de l'intime, unique et démultipliée en tout lecteur que le poète renvoie pour finir à lui-même avec : Qui n'a pas entendu cette voix dans son cœur ? [...]
[...] Quatrin qui axe sur l'abandon, la désolation, et la disparition des valeurs qui ne résistent pas à l'expiration. Evocation nette de la morte qui se retrouve dans le terme tombeau ( marque l'évolution de l'âme au fur et à mesure de l'évolution du poème car elle se rapproche du dernier asile v37 Retour de la nature comme figure aimante transposition de la figure amoureuse de la femme prolongée par son sein qu'elle t'ouvre toujours Insistance du caractère unique et inaltérable de la nature le temps s'écoule sans que la mort de l'âme interfère sur la vie de la nature qui est le berceau et le tombeau de l'âme ( harmonie de la nature Elle constitute une obsession majeure du poète. [...]
[...] Adore véritable culte qui est rendu à la musique (va de pair avec la poéticité). Mention de Pythagore évoque la découverte de l'harmonie musicale le nom propre suffit à revendiquer l'héritage Paroxysme de l'harmonie dans le texte (chez les grecs l'harmonie correspondait à la parfaite tension des cordes de la lyre) tension parfaite du sujet, de l'âme vers l'expiration, du poète vers l'âme et l'harmonie. L'harmonie permet d'orchestrer le monde qui était déjà présent dans l'évocation d'une nature cyclique et éternelle. [...]
[...] Le quatrain s'ouvre sur le déictique ici qui, succédé par le je lyrique, situe immédiatement le lieu de l'action dès le premier vers, cela fait ref aux beaux lieux v signifie que le poète a atteint le calme du Léthé v.26 puisqu'il annonce voir la vie place le poète hors de la vie comme un spectateur prête un caractère surplombant à la position du poète car nuage situation cosmique Description qui se concentre sur l'état d'âme, depuis un point central qui réorganise l'espace et le temps par la plongée intérieure : d'ici je vois la vie ancrage descriptif qui correspond à un regard vers l'en dedans et le passé avec la mention de l'ombre du passé v.34 et un songe effacé v.36 L'épiphanie de l'amour L'amour seul est resté, comme une grande image / Survit seule au réveil [ ] V35/36) s'impose comme une grande image qui subsiste seule amour = valeur nécessaire qui ne périt pas à la mort) ( elle éclipse tout autour d'elle (car apposition des mots amour et seul emphase sur le caractère un de l'amour qui n'apparaît entouré d'aucun autre chose) ( l'amour mort offre la seule image au monde capable d'échapper au sort de l'illusion (mention du réveil = regard neuf sur le monde) Impératif repose-toi adresse à sa propre âme, dialogue de l'intériorité, détachement du poète et de l'âme ( il porte un regard sur son âme. La parataxe donne une cadence tendant vers le repos avec la découpe de segment. [...]
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