Hercule Poirot pensait passer des vacances paisibles et tranquilles sur l'île de Leathercombe, dans un hôtel agréable avec une cuisine soignée et des pensionnaires charmants. Mais c'était sans compter le meurtre de la sulfureuse Arlena Stuart qui est, à la fois, l'épouse du veuf capitaine Marshall et la maitresse du beau séduisant Patrick Redfern. Celle-ci retrouvée étranglée près de la crique aux Lutins, Hercule Poirot va mener son enquête afin de retrouver le ou les coupables…
Dans le cadre de ce travail, nous analyserons un roman policier de Agatha Christie, "Les Vacances d'Hercule Poirot" ("Evil under the sun"), de 1941. Dans ce meurtre, la victime est Arlena Stuart (Helen Stuart de son vrai nom) une femme fatale élégante mariée depuis quatre ans à Kenneth Marshall qui a une fille, Linda, issue d'un premier mariage. Au regard de la violence avec laquelle le crime a été commis (la victime a été étranglée de sang-froid), l'inspecteur Colgate et le colonel Weston aidés du détective belge pensent qu'il s'agit a priori d'un homme. Selon de Dr Naesden, la victime serait morte entre 11 h et 11 h 40.
Selon Jacques Dubois, le personnage du détective se concrétise de différentes manières dans la littérature policière. En effet, la figure du détective s'exprime dans une variété d'occurrences et possède des traits caractéristiques qui permettent au lecteur de vite le repérer. Ces traits spécifiques fonctionnent en quelque sorte comme une marque de fabrique. Jacques Dubois établit une typologie sur base de traits distinctifs comme le statut institutionnel, le mode d'intervention, le style, le caractère et le statut social.
[...] Lors de son interrogatoire Christine Redfern raconte effectivement aux enquêteurs avoir surpris une conversation entre Arlena et un homme qui la faisait chanter[6]. Et le jour du meurtre, la victime aurait eu rendez-vous avec son maitre chanteur qui l'a tuée. Ensuite, il y a la piste du trafic de drogue car non loin du lieu où le corps a été retrouvé, se trouvaient cachées, dans une grotte étroite, des boites en métal remplies d'héroïne. Les enquêteurs suspectent Horace Blatt car il avait deux jeux de voiles dans son bateau et il se rendait régulièrement à la crique aux Lutins là où il stockait la drogue. [...]
[...] Selon Hercule Poirot Edward Corrigan et Patrick Redfern était une seule et même personne. Il ne lui restait plus qu'à fournir des preuves concrètes. Pour ce faire, il montre une photo des deux suspects à des policiers de Surrey comté où a été retrouvée Alice qui reconnaissent immédiatement les meurtriers. Et lorsque Patrick Redfern a appris qu'il était démasqué, il était congestionné, aveuglé par la rage, son beau visage était méconnaissable. C'était le visage d'un tueur, d'une bête féroce éructante. [...]
[...] Ce roman fait, dès le début, allusion à un autre roman de Christie : Mort sur le Nil. En effet, Mrs Gardener connaît Hercule Poirot grâce à son amie Cornelia Robson qui lui a tout raconté de cette affaire qui s'est passée en Egypte quand Linnet Ridgeway a été assassinée Mais l'extrait le plus explicite est il s'agit d'une prolepse lorsque Poirot raconte à Hastings qui n'était pas présent qu'il se doutait qu'il y allait avoir un meurtre après avoir épié une conversation : - Et puis, expliqua-t-il par la suite à son ami Hastings, qu'il s'agissait d'un meurtre. [...]
[...] Grâce à ces détectandes Christie attire l'attention du lecteur et le mène là où elle le souhaite. C'est au lecteur de faire la part des choses entre les leurres et les indices et c'est à lui de les interpréter La place de l'amour dans le roman policier christien Il serait intéressant de voir si le roman policier et l'histoire d'amour sont incompatibles. Selon S.S Van Dine, qui établit la déontologie du roman policier dans un article publié en 1928 dans L'American magazine, l'intrigue policière et l'intrigue amoureuse sont antinomiques. [...]
[...] Les suspects et les différentes pistes Les suspects[5] et les pistes sont nombreux dans cette enquête. Le premier suspect est le mari trompé qui aurait tué sa femme par jalousie car même s'il n'avoue pas son infortune tous les estivants de l'île étaient au courant de son cocufiage. De plus, lors de son interrogatoire, les enquêteurs apprennent que c'est lui qui touche l'héritage de sa femme en cas de décès. Donc au mobile de la jalousie s'ajouterait celui de l'argent. [...]
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