Utopie, Thomas More, critique de la société, capitalisme, monarchie, Révolution Industrielle, société occidentale, Prince, justice, organisation sociétale, société utopienne, organisation sociale, Amaurote, politique, administration, guerre, citoyens, esclaves, religion, culte, Raphaël Hythloday, propriété, privilèges, propriété privée, biens communs
« La dignité royale ne consiste pas à régner sur des mendiants mais sur des hommes riches et heureux ». Par ces propos, issus de l'ouvrage L'Utopie, Thomas More livre une véritable critique des sociétés occidentales du XVIe siècle, dans la mesure où il considère qu'il incombe au Prince de faire en sorte que le peuple sorte de la misère, et que chacun puisse vivre selon ses moyens. Par la même, il inaugure un nouveau genre littéraire : l'utopie. Paru originairement en 1516 en latin, le terme « utopie » signifie littéralement « lieu qui n'existe nulle part » et ceci pour cause : Thomas More, par son ouvrage, crée une société idéale et imaginaire vivant sur l'ile d'Utopie, au sein de laquelle les hommes naissent libres et heureux. Par un jeu de dialogue avec le protagoniste, Thomas More met en avant tous les défauts des sociétés occidentales, allant de la condamnation à mort des « voleurs » à l'organisation de ces mêmes sociétés.
[...] Par ces propos, Thomas More sous-entend les mutations qu'a subi l'agriculture au début de la Révolution Industrielle. En effet, il fait référence au mouvement des enclosures, qui a conduit à la modification de l'économie agricole. Ainsi, les champs ouverts et les pâturages communs, cultivés par la communauté, ont été convertis par de riches propriétaires fonciers en pâturages, pour des troupeaux de moutons. Ces pâturages avaient pour but de faire croitre le commerce de laine qui était alors en pleine expansion. [...]
[...] Sur l'île d'Utopie « la mendicité et la misère y sont des monstres inconnus ». En quelque sorte, la société utopienne devient une « société du bonheur » dans la mesure où celle-ci permet aux citoyens d'éprouver un sentiment de « volupté », c'est-à-dire tout mouvement de l'âme et du corps, dans lequel l'homme éprouve une délectation naturelle. Cette volupté a deux dimensions : le rétablissement des organes épuisés (manger et boire par exemple) et l'équilibre stable et parfait de toutes les parties du corps (être en bonne santé). [...]
[...] En effet grandes familles élisent un « syphogrante » (un magistrat). Ces syphograntes sont au nombre de 1200 et ont pour rôle d'élire le Prince parmi les quatre citoyens proposés par le peuple. Ce dernier est élu à vie, sous réserve qu'il n'aspire pas à la tyrannie. L'organisation institutionnelle utopienne reconnait par la même le droit de résistance face à l'oppression. Le prince gère les affaires courantes de l'île et est assisté de « Tranibores », tous deux placés sous le contrôle de syphograntes qui changent régulièrement. [...]
[...] ] tandis que la masse est dévoré par la misère. [ . ] l'unique moyen de distribuer les biens avec égalité c'est l'abolition de la propriété ». On constate donc par ses propos que Thomas More montre son hostilité à l'égard de la propriété privée. D'autre part, l'organisation des sociétés occidentales est aussi remise en cause car celle-ci conduit à la « misère publique ». En effet, Raphael Hythloday estime que « la principale cause de la misère publique est le nombre excessif des nobles frelons oisifs » dans la mesure où ces derniers « se nourrissent de la sueur et du travail d'autrui [afin] d'augmenter leurs revenus ». [...]
[...] Enfin, les individus condamnés à l'esclavage n'ont pas besoin d'avocat. En effet, comme les lois sont en petit nombre et compréhensibles par tous, les utopiens n'ont pas besoin d'un avocat pour expliquer la loi. Les religions en Utopie Les habitants d'Utopie disposent d'une liberté religieuse, c'est à dire qu'ils sont libres de croire en ce qu'ils veulent, du moment que cela ne remet pas en cause l'immortalité de l'âme et « le gouvernement de la Providence ». Les citoyens ont l'obligation de croire en ces deux principes, sous peine d'être exclus de l'île. [...]
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