Etude de la partie II d'Utopie de Thomas More : construction et organisation géographique, organisation de la société et de ses valeurs, place de la politique, du luxe, du superflu, de la philosophie, des croyances religieuses.
[...] Ainsi peut-on reconnaître Londres en Amaurote ou la Tamise dans le fleuve An-hydre. Enfin Thomas More peut également nous surprendre puisque parmi les principes de sa société idéale figurent par exemple le divorce par consentement ou l'euthanasie passive. Ainsi peut-on conclure que Thomas More reprend de façon assez habile un sujet connu depuis les grecs : celui d'une société idéale et parfaite laquelle est tenue par son auteur pour chimérique mais qui contient tout de même le principe de progrès réels pour la société dans laquelle il vit. [...]
[...] Thomas More en créant l'Utopie pose la question d'une société idéale, juste, égalitaire, politique et heureuse. C'est lui-même qui crée le terme utopia à partir du grec. Cependant ce terme oppose dès sa création deux significations : soit outopos qui signifie le non-lieu, celui qui n'existe pas, soit eutopos le lieu du bonheur. D'où le paradoxe entre une société de bonheur qui n'existe nulle part et ce nulle part incarné en un lieu qui n'est pas celui dans lequel vit l'auteur. [...]
[...] Une autre notion, elle aussi fondamentale en Utopie, est l'égalité entre ses habitants. Tout d'abord, hommes et femmes ont le même accès à l'éducation et au suffrage universel dont nous parlerons plus tard. Tout, en Utopie, est une question de partage, d'équilibre, que ce soit sur le nombre d'adultes par famille, sur la mise en commun des biens (jusqu'aux habitations mêmes des utopiens), sur la juste répartition des ressources ou sur les obligations imposées à chacun. Prenons en exemple le travail agricole : chaque année vingt citadins sont envoyés a la campagne pour deux ans pour apprendre et exercer le travail de la terre. [...]
[...] Ici, toute idée d'un dieu créateur est écartée. En effet, ce pays a été originairement conquis par Utopus qui, en devenant roi de ce territoire, lui donna le nom d'Utopie. Celui-ci fit d'Utopie une île en abattant l'isthme qui la rattachait au continent et élabora les plans du territoire. Ce qui caractérise le pays est donc premièrement son accès rendu difficile par les rochers immergés qui entourent l'île et la protègent de la contamination du monde extérieur et ensuite l'organisation pratique des villes qui le composent puisque celles- ci sont au nombre de cinquante-quatre chacune séparée d'une journée de marche. [...]
[...] En effet, la politique utopienne repose sur des élections. Premièrement, trente familles se réunissent pour élire un syphogrante, chef de tribu dont le rôle est de veiller que personne ne reste inactif. Dix syphograntes et leurs familles respectives se réunissent pour élire un tranibore, sorte de préfet. Enfin le princeps est élu par deux cents syphograntes. Leurs mandats sont renouvelables ou attribués à vie car Utopus estimait que cela permettait aux élus de réaliser les bonnes initiatives de même que les élus sont choisis parmi les lettrés, le principe d'hérédité n'étant pas reconnu. [...]
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