Fiche de lecture sur le Que sais-je ? sur L'unité allemande.
[...] Le chancelier prussien s'assure de la neutralité de la Russie et de l'Angleterre, et attend que la France lui déclare la guerre, qu'il est en mesure de gagner vu l'état de son armée. C'est l'affaire d'Espagne qui déclenche le conflit : après la révolution de 1868, la couronne est offerte à un Hohenzollern-Sigmaringen. La France prend ceci pour une provocation et un danger d'encerclement : elle réagit avec véhémence et obtient le retrait de la candidature allemande. Cependant, au lieu de s'arrêter là, elle exige des garanties supplémentaires que Guillaume Ier refuse d'abord courtoisement. La France déclare la guerre le 19 juillet 1870. [...]
[...] En 1836, la Prusse a achevé l'unification économique allemande. Cette unité économique est aussi favorisée par le spectaculaire essor de l'industrie et la constitution prodigieusement rapide d'un excellent réseau ferré : toutes les villes sont pratiquement reliées entre elles. La Prusse se développe plus vite que tous les autres Etats allemands : elle forme la plupart des ingénieurs, assure la plus grande partie de la production métallurgique, dirige le Zollverein, administre sérieusement son territoire et favorise une politique protectionniste (influence de List). [...]
[...] Aufklärung et naissance du sentiment national Le Saint Empire romain germanique est un vaste conglomérat réunissant au XVIII plus de 350 principautés. Il est influencé par l'Autriche, la Prusse, la Saxe, la Bavière l'empereur, un Habsbourg, est prestigieux mais son titre n'est que symbolique. Les deux institutions qui subsistent, la Diète et le tribunal d'Empire ne servent à rien : l'Empire est bien un mythe. Il est le terrain des luttes d'influence entre les Habsbourg et les Hohenzollern. Avant le sentiment de nationalité allemand, il existe un profond attachement à la petite patrie, la Heimat. [...]
[...] De plus, un groupe d'historien dirigé par Möser s'attaque au rationalisme des Français et font l'éloge des coutumes germaniques ancestrales. Le piétisme joue un rôle fondamental dans l'idée nationale allemande, puisqu'il favorise le développement de l'individu et simultanément une conception sociale de l'homme. Les piétistes ont une vision culturelle de la nation et insistent sur l'importance primordiale de la langue. Peu à peu, la conception allemande de la nation devient ethnique. Plus tard, les sociologues allemands opposent la Communauté fondée sur un sentiment d'appartenance à la Société où chacun agit librement. [...]
[...] Pour ce dernier, seule une alliance avec la France et la Russie peut permettre d'affirmer l'indépendance de la Prusse vis-à-vis de l'Autriche. Bismarck est conservateur et réaliste ; il sait utiliser en outre les atouts dont il dispose. A l'issue de la guerre franco-piémonto-autrichienne au sujet de l'unité italienne, deux choses apparaissent clairement : la Confédération germanique est un échec, et l'unité italienne s'est réalisée grâce à un homme fort. Le roi de Prusse Guillaume Ier couronné en 1861, seul face aux libéraux qui domine le Parlement, appelle Bismarck à la présidence du Conseil en 1862. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture