S'inscrivant dans la démarche de Peirce, Eco reprend dans cet extrait de son ouvrage Le Signe, l'idée selon laquelle « l'homme est langage » (p 254). A partir du concept d'interprétant défini par Peirce, Eco met en place un nouveau concept, celui d'unité culturelle, afin de démontrer structurellement l'idée selon laquelle « l'homme est parlé par les règles régissant les signes qu'il utilise » (p 255).
Aussi, nous verrons tout d'abord comment Eco définit le concept d'unité culturelle, puis de quelle manière ce concept lui permet d'établir l'existence d'un Système Sémantique Global régissant l'univers de la sémiose, un Système qui finalement par sa structure et sa dynamique permet d'aborder la sémiotique dans sa dimension à la fois scientifique et pratique.
[...] Dès lors qu'ils sont contextualisés, ils renvoient à une unité sémantique précise. Ceci implique que «les axes sémantiques se restructurent continuellement en fonction des situations. (p.161) Ainsi, l'univers de la sémiose apparaît comme un système organisé et structuré mais en perpétuel mouvement et restructuration. La structure est là pour permettre d'observer différents phénomènes et de les comparer. Système sémantique global Grâce au concept d'unité culturelle défini précédemment, Eco pose l'existence d'un Système Sémantique Global qui contiendrait l'ensemble des unités culturelles. [...]
[...] En faisant se confondre sémiotique et anthropologie culturelle, Eco montre que les signes ne relèvent pas que du code mais constituent une véritable force sociale agissante. Grâce au concept d'unité culturelle, mis en place à partir du concept d'interprétant défini par Peirce, Eco parvient finalement à résoudre la problématique de Peirce selon laquelle il y aurait des interprétants qui ne sont pas des signes mais des actions ou des comportements 254). En effet, en démontrant ici que tout interprétant d'un signe est une unité culturelle, Eco peut alors asseoir l'idée qu'action et comportement sont eux-mêmes des signes générant d'autres signes, dans une dynamique de mouvement permanent et de renouvellement infini des champs ou axes sémantiques partiels régis par le Système Sémantique Global. [...]
[...] Car c'est bien en fonction de ces dernières que les unités culturelles se restructurent, soit de manière interne à cause du jeu réciproque de leurs contradictions 160), soit de manière externe sous l'impulsion de perceptions nouvelles 160), sous-tendant ainsi la dynamique active du Système Sémantique Global. Aussi, Eco peut-il affirmer que L'univers de la sémiose est en constante évolution. Y postuler des structures ne signifie nullement postuler son immobilité : il s'agit au contraire d'identifier le mécanisme structural de son changement 163). [...]
[...] fr. partielle : Ecrits sur le signe, éd. Par G. [...]
[...] Umberto Eco, Le signe (1973) p (section 3.10 .5) à p S'inscrivant dans la démarche de Peirce, Eco reprend dans cet extrait de son ouvrage Le Signe, l'idée selon laquelle l'homme est langage 254). A partir du concept d'interprétant défini par Peirce, Eco met en place un nouveau concept, celui d'unité culturelle, afin de démontrer structurellement l'idée selon laquelle l'homme est parlé par les règles régissant les signes qu'il utilise 255). Aussi, nous verrons tout d'abord comment Eco définit le concept d'unité culturelle, puis de quelle manière ce concept lui permet d'établir l'existence d'un Système Sémantique Global régissant l'univers de la sémiose, un Système qui finalement par sa structure et sa dynamique permet d'aborder la sémiotique dans sa dimension à la fois scientifique et pratique. [...]
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