L'ouvrage est publié en 1986 pour la première fois en Allemagne et ce peu de temps après l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. A cette époque, les risques industriels et les thématiques liées à la protection de l'environnement sont déjà pris en compte dans la sphère politique mais aussi au sein de la sphère publique (...)
[...] La première partie fait l'étude de la logique de la répartition du risque, la seconde l'étude de l'individualisation. La troisième partie met en exergue l'effacement de la frontière entre science et politique en montrant que la modernisation réflexive s'organise autour d'une démocratie très développée et d'une scientifisation poussée. Dans le premier chapitre, Logique de la répartition des richesses et logique de la répartition des risques l'hypothèse élaborée souligne que dans la société industrielle, la logique de la répartition des richesses domine la logique de la répartition du risque. Dans la société du risque, le rapport s'inverse. [...]
[...] FIRE ATTENTION ? LE RISQUE/la peur est aussi un discours politique au sens large que le risque ne peut être vu de manière simpliste. Katrina le démontre. Ce sont les quartiers noirs de la Nouvelle-Orléans qui ont été ravagés qui étaient aussi les moins situés et les moins bien protégés. Si j'étais un peu démago, j'ajouterai que les infrastructures pétrolière et gazière ont été largement épargnées Le risque est une notion sociale très complexe et certainement pas une revanche de la nature. [...]
[...] On peut, dans une perspective pessimiste, y voir la ruse d'une raison économique qui segmente à l'excès les salariés, de manière à empêcher toute contestation sérieuse (ou alors purement catégorielle et partiale, voire simplement violente mais sans message, ni but : peut-être voir ainsi les émeutes de novembre 2005 où il n'y avait pas de message politique, au moins au sens convenu du terme Je suis moi : oppositions, relations et conflits entre les sexes à l'intérieur et à l'extérieur de la famille approfondit cette axiome. La société industrielle est souvent caractérisée par la normalisation et la standardisation du modèle de la cellule familiale restreinte. Selon l'auteur, cette cellule familiale repose sur la répartition des rôles entre hommes et femmes. Toutefois, la modernisation de la société tend à annuler cette partition du couple car les femmes ont reçu des espaces de libertés nouveaux (formation, emploi). Ces espaces, pourtant socialement précaires, ont crée des attentes en terme d'égalité. [...]
[...] Les sociétés du risque vivent avec les menaces 3 des effets induits de la modernisation (pollution, risques nucléaires, destructions). Il faut tendre à supprimer les risques. Il s'agit d'une logique de destruction. Par ailleurs, le second chapitre Épistémologie politique de la société du risque montre qu'il ne devient plus possible de limiter les risques dans un lieu donné. La production est globalisée et transcende les frontières des Etats-nations. Les risques sont donc transnationaux, globaux, et non spécifiques à une classe sociale donnée. [...]
[...] Le seul ciment du couple réside alors dans la peur de l'isolement. Suite à ce constat de tensions permanentes au sein de la société, l'auteur propose des scénarios d'évolution future. Le plus envisageable semble l'expérimentation de nouveaux modes de vie qui transcendent les rôles des hommes et des femmes. Elle se traduirait en une solution institutionnelle qui intégrerait par exemple une mobilité professionnelle prenant en compte la famille, comme l'obligation de trouver un emploi à la femme d'un employé que l'on mute. [...]
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