Le Chevalier de la charrette est un roman écrit par Chrétien de Troyes (v. 1130 ? v. 1190) entre 1176 et 1181 à la demande de la comtesse Marie de Champagne, fille d'Aliénor d'Aquitaine et du roi Louis VII.
Il est l'un des premiers romans en langue française. Au XIIe siècle, le latin était la langue officielle des traités et des conventions. Le latin était également la langue de l'élite, possesseur du savoir (clercs, moines, seigneurs...) (...)
[...] La chevalerie courtoise est synonyme de loyauté et de discrétion : le monde courtois est un monde policé. Dans ce contexte se développe un art d'aimer caractéristique qui encourage la soumission du chevalier à la dame qu'il sert et qu'on appelle l'amour courtois. Le chevalier amoureux doit montrer son amour en se sacrifiant : l'amour doit se manifester dans la valeur du chevalier. La courtoisie dans Le Chevalier de la charrette Le Chevalier de la charrette est un très bon exemple de roman courtois. [...]
[...] Il se résout donc à monter sur cette charrette de la honte. Commence alors un éprouvant voyage : sur le chemin, tous se moquent de cet attelage d'un nain et d'un chevalier misérable. Finalement, la charrette arrive à un château où ils passent la nuit. Dès l'aube, le nain réveille Lancelot : il a vu la reine Guenièvre emmenée par des gardes. Après avoir chevauché nuit et jour, il parvient aux abords du château de Badémagus. Mais il n'est pas au bout de ses peines : il doit en effet franchir le terrible Pont de l'Épée, une immense épée tranchante comme un rasoir posée entre deux rives. [...]
[...] Il est l'un des premiers romans en langue française. Au XIIe siècle, le latin était la langue officielle des traités et des conventions. Le latin était également la langue de l'élite, possesseur du savoir (clercs, moines, seigneurs Le roman met en scène Lancelot qui part en quête pour délivrer la reine Guenièvre, femme d'Arthur, alors prisonnière de Méléagant. Le personnage de Lancelot appartient au cycle des romans de la Table Ronde dont il est l'un des chevaliers. Lancelot est l'archétype du chevalier courtois, au service indéfectible de sa dame, étant même prêt à sacrifier son honneur pour rejoindre celle-ci. [...]
[...] Cet aspect fait du Chevalier de la charrette une œuvre charnière dans l'histoire de la littérature : on a peut-être ici le premier roman au sens moderne du terme. Un roman christique Ce roman est à la fois un roman courtois et une allégorie christique. En effet, lorsque Lancelot sauve la reine, il rétablit l'équilibre du monde : le héros délivre les hommes de l'emprise du mal. De plus, certains critiques voient dans la soumission de Lancelot des valeurs importantes de la religion chrétienne : l'humilité, la soumission et le sacrifice de soi. [...]
[...] Il dit également être l'auteur du livre. Cette notion d' auteur est nouvelle pour son époque. En effet, le Moyen Age n'a pas le même rapport de propriété intellectuelle qu'aujourd'hui. A l'époque, un auteur savait très bien que son livre serait modifié, recopié, augmenté et/ou diminué. Cela n'était pas vu comme du plagiat mais comme une marque de reconnaissance pour son œuvre. L'originalité du prologue Ce prologue est original à plusieurs niveaux. Tout d'abord, la dédicace ne semble pas en être une : l'auteur refuse de faire la louange de sa protectrice sans avancer la moindre flatterie Cependant, au moyen d'un discours très travaillé, l'auteur lui reconnaît un certain nombre de qualités, la comparant à la brise, à un parfum et à un bijou. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture