L'OUVRAGE
L'ouvrage présente des réflexions de nature philosophique sur le travail. Pour l'auteur, le travail est une invention du XVIIIe s. Il est devenu le principal moyen d'acquisition des revenus, permettant aux individus de vivre. Il est un rapport social fondamental. Le statut du travail est une question centrale de nos sociétés modernes car il est l'un de leurs fondements. Or dans un contexte de raréfaction du travail, l'objectif de plein emploi pour tous semble remis en cause. Il s'agit alors de s'interroger sur la nature de la crise actuelle ainsi que sur le type de société que nous voulons. La société part du principe que l'Homme a besoin du travail et que celui-ci constitue le fondement de notre organisation sociale, ce que l'auteur remettra en cause.
L'avènement des sociétés fondées sur le travail
Le travail est présenté par de nombreux auteurs du XXe s. comme le rapport social fondamental. On lui attribue deux caractéristiques principales : il serait un lieu d'épanouissement et créateur du lien social. Complétant certains auteurs qui annoncent la fin des sociétés fondées sur le travail, D. Méda démontre que les fonctions que l'on accorde au travail ne correspondent qu'à une construction historique inventée afin de légitimer le travail.
Les sociétés sans travail
Le travail n'est pas un invariant de la nature humaine. Ainsi, dans plusieurs sociétés, les fonctions actuellement remplies par notre travail l'étaient par d'autres moyens. Dans les sociétés primitives, la notion de travail telle que nous la connaissons (terme générique recouvrant plusieurs catégories de métiers) n'existe pas. Celui-ci n'est en rien à l'origine de la définition du statut social ou de la conservation du lien social. Ces sociétés sont fondées sur la parenté, les liens du sang, les traditions. Dans la philosophie grecque, le travail est assimilé à des tâches dégradantes et n'est nullement valorisé. Les activités liées à la production matérielle sont d'ailleurs laissées aux esclaves. Les activités humaines valorisées sont la pensée, la contemplation et l'activité politique (...)
[...] Et il peut y avoir entreprise sans travail humain (externalisation des tâches). Elle n'a pas pour objet d'être un lieu démocratique ou une communauté en vue du bien-être de ses membres. Les sociétés industrialisées modernes sont caractérisées par : la domination de la pensée économique, le travail comme centre de la vie individuelle et sociale et le dépérissement de la politique. Face à ce contexte de crise du travail, l'auteur développe ensuite quelques critiques et propose des solutions. Critique de l'économie comme science-pivot A partir du XVIIIe s., l'économie s'est imposée comme la science devant l'emporter sur toutes les autres, notamment sur la politique. [...]
[...] L'économie ne conçoit la notion de richesse qu'en terme de PIB et ne peut envisager l'enrichissement qui résulte d'un bien-être collectif ou d'une vie en société harmonieuse. Elle ne sait se placer que du point de vue individuel et est incapable d'envisager une richesse sociale L'économie réduit le travail à un facteur de production. On ne peut alors voir dans le travail un lieu de socialisation. Pour l'auteur, le travail n'est pas un lieu de socialisation et l'entreprise n'aspire pas à être citoyenne comme certains discours le prétendent. [...]
[...] Les objectifs sont les résultats électoraux et l'amélioration de la condition ouvrière. Son action vise à consolider le rapport salarial : l'Etat intervient en régulant le système social pour permettre la production de plus grandes quantités de richesses et la répartition homogène de celles-ci. Le XXe s. n 'est plus celui du travail mais de l'emploi : il revient à l'Etat de garantir à chacun un poste à partir duquel il aura accès aux richesses et une place dans la vie sociale. [...]
[...] Au milieu du XIXe s., le vrai travail est le travail productif. L'impact de la fin de l'ordre géocentrique Au XVIIe s., on assiste à un bouleversement des représentations classiques de l'ordre du monde (rapport homme-nature) dû à l'effondrement de la conception géocentrique du monde. En outre, les justifications traditionnelles qui servaient au fondement de l'ordre social s'effondrent. La théorie de droit divin qui plaçait l'autorité divine au fondement de l'autorité politique est remise en cause (l'ordre social correspondait à l'ordre naturel puisque voulu par Dieu). [...]
[...] Elle s'est particulièrement intéressée aux représentations du travail et à leur impact sur notre conception du chômage. L'ouvrage L'ouvrage présente des réflexions de nature philosophique sur le travail. Pour l'auteur, le travail est une invention du XVIIIe s. Il est devenu le principal moyen d'acquisition des revenus, permettant aux individus de vivre. Il est un rapport social fondamental. Le statut du travail est une question centrale de nos sociétés modernes car il est l'un de leurs fondements. Or dans un contexte de raréfaction du travail, l'objectif de plein emploi pour tous semble remis en cause. [...]
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