Le travail intellectuel : conseils à ceux qui étudient et ceux qui écrivent, Jean Guitton, écriture, travail intellectuel, lecture, créativité, philosophie de l'apprentissage, pensée, connaissance
L'ouvrage intitulé Le travail intellectuel : conseils à ceux qui étudient et ceux qui écrivent, publié aux Éditions Montaigne à Paris en 1951, s'adresse aux apprenants et à tous ceux qui, dans les tracas de l'existence moderne, n'ont pas renoncé à lire, à écrire, à penser ; visant à les aider dans leur travail, tout en essayant de les libérer de toute impression d'infériorité ou d'angoisse. Ainsi, l'auteur, Jean Guitton, offre une réflexion approfondie sur la nature du travail intellectuel, ses défis et ses récompenses, tout en encourageant ses lecteurs à embrasser la philosophie de l'apprentissage continu et à s'efforcer d'exercer leur esprit de manière plus rigoureuse et créative.
[...] D'où la nécessité pour tout rédacteur, à la fin d'un paragraphe, de lire plusieurs fois la partie en regroupant les arguments de même idée et en élaguant ce qui ne convient pas. Tout en ordonnant les arguments en partant du simple au plus complexe et en tenant compte d'ordonner et d'hiérarchiser les arguments avec un exemple à l'appui. En ce qui concerne la lecture, il prétend que tout roman a un objectif, celui de transmettre une information ou une instruction. Cependant il revient au lecteur d'arriver à cerner le message de son livre. Bref, les romans nous aident à connaître le sens de notre vie et celui de notre environnement. [...]
[...] « Je crois que l'effort consiste à passer d'un plan à un autre plan » écrit-il. Selon lui, l'intelligence a tendance à se maintenir sur le plan des seules idées ou sur le plan des seuls faits. Or, ce qui doit être l'objet de notre quête n'est pas le fait pur, plutôt le fait en tant qu'il nous renvoie à une loi générale. D'où l'importance de la réflexion, de la concentration et de la discipline dans le travail de l'esprit. [...]
[...] Ils ne doivent pas être négligés, ni brûlés en holocauste car ces derniers contiennent des pensées issues de notre fond. Chapitre IX Dans le chapitre IX, Parlant du style, il pense que ce dernier est la marque que l'ouvrier met sur son ouvrage. Selon lui il ne suffit pas qu'une œuvre fasse penser à son objet pour qu'elle soit humaine ; bien plus il faut qu'elle reporte discrètement la pensée sur son auteur, et qu'elle fasse, par transparence, deviner son visage. D'où la nécessité pour tout auteur ou étudiant de faire du style, un art de rédiger. [...]
[...] Pour lui, écrire est nécessaire à beaucoup d'esprits, pour penser : « Oh Qu'il est doux d'avoir une plume à la main et d'user avec elle du pouvoir magnétique des pointes ». Le fait d'écrire, selon lui donc, oblige à déployer au dehors ce qui se cache au dedans. En effet, écrire nous donne la certitude que ce qui est pensé demeurera pour nous et pour d'autres. Car, il est si agréable, plus tard d'avoir des points de repère pour aider la mémoire. D'où l'avantage des cahiers de chevet, des agendas, nous permettant après de longs oublis, l'opération si douce du ressouvenir. [...]
[...] Il est évident, la souffrance aiguë ou le dénuement total ne permettent pas l'acte d'attention, mais toutefois, Guitton estime que la copie serait un remède à l'angoisse. D'où il donne l'exemple d'Epicure et de Lucrèce : « Épicure était aussi un malade, assis dans un jardin de lauriers-roses et se soulevant de temps en temps pour noter quelque pensée ; Lucrèce sans doute plus encore ».Selon lui donc, il n'est guère soutenable de renoncer à travailler dans la fatigue et dans la peine, comme dans les intervalles et les interstices d'une légère souffrance. [...]
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