Travail d'identification, Au bonheur des Dames, Zola, Rougon-Macquart, roman naturaliste, grand magasin, grands bazars, Paris
- Emile Zola arrive à Paris en 1858, alors que les travaux lancés par Haussmann battent leur plein (depuis 1853)
o Paris est en pleine mutation
o Des bâtiments s'écroulent, d'autres s'élèvent, l'ancien et le nouveau s'affrontent
- En 1862 Zola devient chef de publicité à la librairie Hachette
o Il voit fonctionner de l'intérieur une grande maison de commerce en pleine expansion > l'accroissement du grand magasin dans Au Bonheur rappellera celui de la maison d'édition
- En 1866 il décide de vivre de sa plume : il devient critique littéraire, et journaliste politique. Il collabore à partir de 1868 aux journaux d'opposition de l'Empire
[...] L'auteur ne parle jamais des petits commerçants qui ont réussi. L'histoire du petit commerce est donc plus complexe que l'écrivain ne la montre o Thème du magasin-machine > comparaison à univers industriel > caractère inéluctable du progrès La machine représente métaphoriquement le fonctionnement du magasin, elle traite son entourage avec brutalité. Le Bonheur est destiné à créer du profit, dans ce but il n'hésite pas à écraser ses concurrents Dans la France de la révolution industrielle les réalités contemporaines de la mécanisation et de l'industrialisation prennent une place importante dans l'imaginaire collectif. [...]
[...] Contexte Apparition de grands bazars à Paris comme Le Bon Marché (1852), les Grands Magasins du Louvre (1855), La Belle Jardinière (1856), Au Printemps (1865) Ces grands magasins sont de véritables emblèmes du développement technique et industriel 1863 : travaux d'élargissement du Bon Marché o Magasin qui sert de modèle à la création du Bonheur des Dames o Gustave Eiffel en est l'architecte o Nouveau système architectural qui allie le fer et le verre (puissance et légèreté) 1881, la question des grands magasins est un thème brulant de l'actualité. Le 10 mars 1881, au petit matin, le magasin du Printemps brula : sous les combles couchaient environ une centaine d'hommes ainsi que cent cinquante jeunes filles enfermées à clef. La presse fit largement écho de ce sinistre qui fit 25 millions de francs de dégâts, mis au chômage 2400 employés et aurait pu tourner à la catastrophe. [...]
[...] CONCLUSION Zola prend ses libertés avec le réel o le magasin qu'il décrit devient en 5 ans ce que les vrais magasins ont mis trente ans à réaliser dans la réalité o L'auteur transforme quelque peu le réel > le Bonheur est bien plus puissant dans le roman que ses modèles dans la réalité Le triomphe du Bonheur marque l'avènement d'un nouveau type de commerce : les Grands Magasins o Ils sont de taille immense, et se développent à Paris notamment grâce à travaux d'urbanisation o Ils vendent tous types de produits o Ils emploient un très grand nombre de personnes o Ils utilisent le procédé nouveau de la publicité, par des parutions dans la presse, des affiches sur les murs, des campagnes sonores, etc Zola analyse ici la fin de tout un système commercial, celui du commerce indépendant, à structure familiale, à mentalité traditionnelle, qu'il considère comme condamné par l'évolution économique de son temps o Dans la réalité, les grands magasins n'ont pas tué le petit commerce, mais ils l'ont forcé à se restructurer et à évoluer Le Bonheur, en provoquant la mort des petits commerces environnants traduit la réflexion de l'auteur sur le capitalisme o C'est la loi du plus fort > l'auteur semble l'accepter car elle est la condition du progrès o Elle accomplit les principes républicains qui veulent la promotion des capacités et du mérite o Zola se laisse aller à son admiration pour les constructeurs et leur œuvre, pour lui quand le meilleur gagne c'est la société qui gagne On est pourtant loin de l'imagerie républicaine pour laquelle le progrès est censé apporter une meilleure qualité de vie à tous o A la réussite du magasin, Zola choisit d'associer la réussite amoureuse de son entrepreneur, comme pour donner un sens à la réussite de l'entreprise. Par là on peut deviner l'incertitude de l'auteur sur la qualité, la place à accorder à la valeur argent. [...]
[...] (l.10) o le débordement des étalages souligne le caractère extrêmement vivant du nouveau commerce, qui s'oppose à celui extrêmement statique de l'ancien qui aurait flambé des couleurs les plus vives (l.10) o Par un éblouissement de couleurs, les grands magasins créent un climat de beauté pour susciter l'appétit de consommation de la clientèle. Ils sont d'autant plus un lieu de perdition qu'ils sont séduisants ; grâce à la beauté des étalage et des vitrines la sensibilité des clientes est fortement sollicitée et disposée à l'achat décoration sobre au rez-de-chaussée /vitrines + glaces /châssis de fer /galeries + halles (l.10 à 14) o description de la structure du magasin fait de plusieurs étages avec un grand hall central. [...]
[...] TRAVAIL D'IDENTIFICATION : Au Bonheur des Dames 1. L'auteur Emile Zola arrive à Paris en 1858, alors que les travaux lancés par Haussmann battent leur plein (depuis 1853) o Paris est en pleine mutation o Des bâtiments s'écroulent, d'autres s'élèvent, l'ancien et le nouveau s'affrontent En 1862 Zola devient chef de publicité à la librairie Hachette o Il voit fonctionner de l'intérieur une grande maison de commerce en pleine expansion > l'accroissement du grand magasin dans Au Bonheur rappellera celui de la maison d'édition En 1866 il décide de vivre de sa plume : il devient critique littéraire, et journaliste politique. [...]
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