Le Roi des Aulnes est un roman de Michel Tournier. Il fut publié chez Gallimard en 1970 et reçut le prix Goncourt. Cette oeuvre allie la mythologie personnelle de l'auteur à la Germanistik.
Le journal d'Abel Tiffauges (daté du 3 janvier 1938 au 4 septembre 1939) nous apprend que celui-ci a connu une jeunesse difficile (...)
[...] Il travaille d'abord pour l'ogre de Rominten (Göring) et ensuite pour l'ogre de Rastenburg (Hitler). Et plus tard, au sommet de son ascension d'ogre, il prend la tête de la forteresse de Kaltenborn, devenant un véritable maître-ravisseur d'enfants. Ainsi, la monstruosité dont il fait preuve ne l'effraye pas et le laisse sans remords. Sommeillant déjà au plus profond de lui, c'est au fil de son initiation qu'elle finit par s'extérioriser. Abel Tiffauges est en fait une manifestation en soi de la monstruosité tel le Roi des Aulnes. [...]
[...] La napola lui permet de vivre avec de jeunes enfants. Il partage avec eux l'eau d'un même chaudron et dort sur un matelas rembourré de leurs cheveux. Les jeunes gens sont en effet rasés lors de leur arrivée. Cependant, la napola finit par être détruite et les enfants sont tués. Lors de sa retraite, Abel tombe sur un enfant juif prénommé Éphraïm. Celui-ci, ayant été abandonné lors de l'évacuation du camp d'Auschwitz, est recueilli par l'ogre qui le cache et prend soin de lui. [...]
[...] Il se nomme Hitler, l'Ogre de Rastenburg. Le second est Göring, chasseur de cerfs sur le domaine de Rominten. Abel Tiffauges est affecté à son pavillon en automne et devient son valet de chasse. Ensuite, en avril, Abel demande à être transféré à Kaltenborn. La forteresse qui s'y trouve est une napola à savoir une école paramilitaire dans laquelle on éduque des jeunes gens à l'obéissance et à la dévotion du IIIe Reich d'Hitler. Ces jeunes sont de futurs SS d'Hitler ; une fois formés, ils seront envoyés au front. [...]
[...] Le roi des Aulnes Michel Tournier I. Introduction Le Roi des Aulnes est un roman de Michel Tournier. Il fut publié chez Gallimard en 1970 et reçut le prix Goncourt. Cette œuvre allie la mythologie personnelle de l'auteur à la Germanistik. II. Résumé de l'œuvre Écrits sinistres d'Abel Tiffauges (rédigés de sa main gauche). Le journal d'Abel Tiffauges (daté du 3 janvier 1938 au 4 septembre 1939) nous apprend que celui-ci a connu une jeunesse difficile. Il a subi en effet des humiliations et des persécutions lors de son passage au collège Saint-Christophe. [...]
[...] Abel Tiffauges court après la tendresse et cherche aussi à protéger des êtres et à communier avec eux. Lorsqu'il est colombophile, les pigeons incarnent pour lui des petits êtres chéris et convoités dont il veut prendre soin. Et lorsqu'il constate que trois de ses volatiles préférés ont été tués, il décide de les manger. Cet acte ne témoigne pas de sa voracité d'ogre mais plutôt d'une volonté de communier avec les seules créatures qu'il eût aimées depuis six mois Lors de son arrivée à Kaltenborn, sa tâche première est de subvenir aux besoins alimentaires des enfants tout comme il le faisait déjà avec ses pigeons. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture