Fiche de lecture sur le livre "Esclaves : 200 millions d'esclaves aujourd'hui" de Dominique Torrès, Editions Phébus, 1996. Travail réalisé en 1999, en cours d'Histoire des Institutions dans le cadre du DUT Information et Communication, traitant de l'esclavage aujourd'hui dans le monde et notamment au Maroc, au Koweit, en Mauritanie.
[...] La plupart du temps, dès leur arrivée, les maîtres leur confisquent leurs papiers. Les esclaves gagnent moins de 700 francs français par mois et ne bénéficient d'aucune réglementation de travail. Pourtant, un code de travail a été adopté au Koweït en 1964 et se trouve être tout à fait à jour. Comme au Maroc, l'exploitation s'accompagne de violences et de cruautés gratuites : 60% des cas sont graves et 40% exagérés, selon Mlle Ofelia Castro, chargée de résoudre les affaires d'esclavage au Koweït. [...]
[...] Une fois de plus, en France, en Europe comme dans tous les pays du monde, le trafic d'esclaves se trouve être une activité importante des ambassades qui cachent derrière leurs murs nombre d'hommes et femmes clandestins. Pour conclure sans conclure Torrès termine son œuvre en annonçant une évolution quantitative de l'esclavage dans le monde mais garde un espoir tout de même puisque les mentalités changent et que les gens commencent à oser parler du fléau. Selon elle, le chiffre donné par l'ONU en 1994, considérant 200 millions d'esclaves dans le monde a été dépassé et le phénomène évolue trop vite pour être correctement étudié. [...]
[...] Les Beydanes (Maures blancs), les Négro-Mauritaniens et les Haratines constituent la majorité, soit environ 40% de la population. Leur statut social est dur à définir. Ils peuvent être : descendants d'esclaves, esclaves affranchis, esclaves en situation de servitude Durant son enquête, l'auteur interroge le père François Lefort qui vit alors depuis six ans en Mauritanie. Il s'occupe des enfants des rues et a décidé de parler à Torrès en cachette, afin de ne pas avoir de problèmes avec les autorités. [...]
[...] Désormais, plus d'un cinquième du budget militaire mauritanien est payé par la France. Dans cette perspective, le représentant du gouvernement mauritanien à l'ONU a déclaré que la France était la principale responsable de la persistance de l'esclavage dans son pays. Selon Torrès, notre pays se borne donc à ignorer le problème africain, persuadant les uns et les autres que l'esclavage est bien mort en Mauritanie bien que les preuves restent indéniables. Torrès dénonce encore le fait qu'une enquête ait été menée par Marc Bossuyt, rapporteur de l'ONU et que le résultat en fut que l'esclavage était bien mort en Mauritanie et que l'on ne pouvait réellement parler que de séquelles. [...]
[...] Pour ce prix, elle fait le ménage et la vaisselle, lave les sols, épluche les légumes, range le linge, s'occupe des enfants comme n'importe quelle domestique adulte. Elle peut travailler quinze à dix-huit heures par jour, se lever avant ses maîtres et se coucher après eux. page 25. Thèse de l'auteur : Avec l'exemple de Rabbha, l'auteur démontre plus précisément les horreurs accordées aux jeunes esclaves et l'indifférence des témoins, voisins et médecins, et de la complicité de certains, notamment de la police, avec le crime. [...]
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