En Octobre 1847, des parlementaires demandent à Tocqueville de rédiger un programme sous forme de manifeste. Malgré l'abandon de ce projet, Tocqueville le donne en citation ici : pour lui, la France devrait se retrouver à nouveau partagée entre deux grands partis ; les aristocrates vaincus à qu'il ne reste que le droit exclusif, le privilège de la propriété privée. Or cette propriété, qui avant était infranchissable, indestructible, est devenue le reste d'un monde aristocratique détruit, un privilège isolé qui peut tomber à tout moment car il doit subir les affronts de l'autre parti qui est les opinions démocratiques. On tendrait vers une société entre les possesseurs et les non possesseurs qui mèneraient à des luttes politiques dont l'objet sera la propriété privée, remise à mal. Il prédit cela en fonction des doctrines reliées par l'aversion au droit de propriété.
Puis il cite son discours adressé à la Chambre des députés le 29 janvier 1848 : les députés pensent que la Révolution est loin car les classes ouvrières sont tranquilles. Seulement le désordre est profondément dans les esprits. Les passions politiques sont devenues des passions sociales. Les ouvriers souhaitent ébranler les bases de la société car ils jugent que ceux qui se trouvent au pouvoir sont incapables et indignes de les gouverner, la division des biens est injuste et la propriété repose sur des bases non équitables. Pour Tocqueville la cause ayant amenée la ruine de la Monarchie de juillet et des classes gouvernantes, qui a fait perdre aux hommes le pouvoir, est que ces hommes sont devenus indignes de gouverner. Il prend l'exemple de l'ancienne monarchie qui était plus forte mais qui est tombée par son indifférence, son égoïsme, ses vices, son incapacité et indignité à gouverner. C'est aussi la dégradation des moeurs publiques qui entraine la révolution. Il faut donc résoudre le problème avant la prochaine Révolution (qui pourrait être fatale) et cela ne passe pas par la correction des lois (bien que nécessaire) mais par le changement de l'esprit du gouvernement (...)
[...] Lamartine est accueilli par des coups de fusil. On attend la suite sans rien faire à l'assemblée. Des nouvelles du chef d'armée dit que les insurgés seront vaincues. Tocqueville repart mais les rues de Paris sont calmes et paisibles, il n'arrive pas à croire tout cela et pense que le Gouvernement a déjà vaincu. Le lendemain fut le jour de la grande bataille avec des canons et tambours de rappel. Les gardes nationaux prennent les armes mais avec une défiance à l'égard de ses chefs. [...]
[...] Ce qui lança cette insurrection fut la volonté des industriels de disperser les ouvriers dans les départements. Ces derniers refusèrent et se confrontèrent le lendemain à l'Etat qui était sourd : en réaction ils sortirent les armes. Le gouvernement était inquiet la veille mais sans plus. Alors qu'on doutait encore d'une prise d'armes sérieuse, le peuple commençait à dresser des barricades. Il y avait une agitation extraordinaire et ailleurs des feux commençaient déjà à être tirer sur la garde nationale. [...]
[...] Par précaution, Tocqueville rédigea une lettre à sa femme pour prévenir de ce plan. Paris fut mis en état de siège. C'est Bastide, un homme peu discoureur qui finira par mettre d'accord l'assemblée à voter cet état de siège en proclamant qu'elle est menacée d'être prise prochainement. Tocqueville fut contre ce décret car il est contre la tyrannie militaire. Mais cela fut indispensable au salut du pays reconnait-il. L'armée triompha car le caractère radicale ne lui laissait pas le choix donc la mobilisa entièrement. [...]
[...] L'hôtel de ville était dégagé mais risqué d'être repris. On suspendu la circulation de Paris (à pied ou autre). Certains pensent que l'assemblée va être prise : c'est la peur que l'ennemi puisse être le voisin et tout détruire. On éleva alors des barricades. C'était une fausse rumeur. Ce ne fut qu'au bout de deux jours identiques et de combats que la victoire contre les insurgés arriva. Les combats furent menés par l'ancienne noblesse du pays (propriétaires, avocats, médecins, cultivateurs). [...]
[...] Personne ne crut Tocqueville qui lui-même ne s'attendait pas à une telle révolution, il en avait juste analysé les causes de manière précaire. Chapitre 2ème partie pp.83-92. Ce chapitre est rédigé à Sorrente de novembre 1850 à mars 1851. Il écrit après que la Monarchie de juillet soit tombée. Les vaincus parlent de surprise car ils n'admettent pas que c'est le gouvernement, qu'ils ont servis, était mauvais et a amené cette révolution. Tandis que les vainqueurs sont tout autant étonnés de leur victoire. [...]
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