La mère de Tim n'a que 16 ans lorsqu'elle lui donne naissance. Trois ans plus tard, elle quitte le domicile pour rejoindre le nouvel homme de sa vie et abandonne le petit garçon en l'attachant à un poteau électrique sur une route de campagne.
Son père le confie alors à l'une de ses soeurs : en effet, il sombre de plus en plus dans l'alcool depuis le départ de la maman de Tim. Là, l'enfant goûte pour la première fois au bonheur d'être aimé. Ce bonheur sera de courte durée car, quelques mois plus tard, son père vient rechercher Tim (...)
[...] Il utilise d'ailleurs la première personne du singulier : Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures . Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire je t'aime p.9 Présentation des personnages principaux Le père de Tim : Il est grand et fort : Mon père est garde du corps dans une ambassade à Paris. C'est un homme fin et immense comme un hêtre, avec le nez busqué et les cheveux noirs de ses ancêtres. [...]
[...] J'arrive aux portes de la ville immense après deux semaines de fugue. Je reconnais Paris, comme tous les touristes, à la tour Eiffel qui émerge, noble et hautaine, de l'agglomération géante p Mon père est garde du corps dans une ambassade, à Paris p Epoque Le récit se déroule à la fin des années cinquante, puisque le narrateur est né à cette époque (notes sur l'auteur, au dos du livre) et couvre les quarante années suivantes. Cependant, l'auteur raconte son histoire des années plus tard car, comme il dit dans son avertissement , il a fallu des années de silence et d'amour pour pouvoir presque tout dire Il écrit aussi son histoire après la mort de son père par respect pour cet homme que j'ai voulu tuer et que j'ai appris à aimer alors qu'il franchissait les portes du Grand Passage (avertissement) D'autres passages du livre nous renseignent aussi sur l'époque : quelques semaines plus tard, le président de la France, Georges Pompidou ( ) m'accorde la dérogation demandée p Or Georges Pompidou a été Premier ministre durant la présidence de Charles de Gaulle (de 1962 à 1968) avant d'être président lui-même de 1969 à sa mort en 1974) Thèmes abordés La maltraitance des enfants La violence les familles recomposées et les relations belle-mère / enfants Le quotidien à l'Assistance publique et en maison de correction L'amour, qui arrive à transformer la haine La souffrance morale Mon avis sur le livre J'ai beaucoup aimé ce livre car il s'agit d'une histoire vécue. [...]
[...] Elle joue les notes de son hérédité p .10 Papa Gaby n'est pas un Adonis, un mannequin de catalogue, lui, il est beau dans son coeur, ce coeur qu'il ouvre pour moi p profondeur : ( ) le pardon est l'acte le plus difficile à poser. Le plus digne de l'homme. Mon plus beau combat. L'amour, c'est mon poing final p le plus dur, dans l'enfance blessée, c'est de devoir paraître plus grand, plus fort, plus mûr que ce que l'on est en réalité. Alors qu'on a seulement l'âge d'être un enfant p La meilleure façon de ne pas avoir mal, c'est de ne pas aimer p Il n'y a pas de souffrance plus grande que celle que chacun vit p. [...]
[...] Ensuite, il devient boxeur professionnel, obtient son CAP de sculpteur- tailleur de pierre, s'occupe handicapés et rencontre diverses personnes (notamment monsieur Léon, le Père Thomas Philippe, les handicapés eux-mêmes et sa future femme, Martine) qui joueront un grand rôle dans sa vie parce qu' elles lui auront appris à transformer sa haine en amour. Vers l'âge de 20 ans, il retourne voir son père pour lui dire qu'il lui pardonne. Il revoit aussi sa mère, par hasard, chez une tante. Elle ne fait pas un geste en le revoyant. Aujourd'hui, Tim vit à Lourdes avec sa femme et leurs quatre enfants. Dans leur ferme qu'ils ont retapée eux-mêmes, ils accueillent des personnes en difficultés. L'amour a eu raison de la haine. Narrateur : Le narrateur est Tim Guénard. [...]
[...] Alors je tape plus fort, toujours plus fort. ( ) Ce mec à terre, un jour, ce sera mon père p Tuer mon père . L'un de ces rêves qui me fait vivre.( . )il faut qu'il paie les pots cassés, et les jambes cassées, et le nez cassé, et l'oreille éclatée, et tout l'amour perdu p Je veux tuer mon père tellement ma soif de vengeance est forte . p.156 Sa haine se transforme en amour : (en parlant du Père Thomas Philippe) Ces rencontres bouleversent mon coeur. [...]
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