Pourquoi le terrorisme ? François Géré, 2006

Thèmes abordés

Pourquoi le terrorisme ? François Géré, Gérard Chaliand, zélotes, Irgoun, FLN, FATAH, Al Qaïda, EI, ETA, IRA, Kurde, lutte anti-terroriste, GIGN, RAID

Résumé du document

Une préface par Gérard Chaliand brosse un portrait historique très général du terrorisme ainsi que de ses évolutions possibles.
L'ouvrage commence par l'étude du phénomène de terrorisme afin de poser un cadre théorique qui se retrouvera tout au long de l'ouvrage.
En ce sens, le terrorisme est défini comme un mode d'action, et non pas une fin en soi. L'étymologie du mot « terror » est mise en lumière, ainsi que la longue histoire de l'utilisation de la terreur afin de faire régner l'ordre dans une société. L'auteur remonte ainsi aux romains ou encore à Ivan le Terrible qui inspire la terreur tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire qu'il contrôlait.

Extraits

[...] Pourquoi le terrorisme ? François Géré Synthèse d'ouvrage Auteur : GERE François Titre : Pourquoi le terrorisme Nombre de pages : 160 Maison d'édition : Larousse Année de publication : 2006 Une préface par Gérard Chaliand brosse un portrait historique très général du terrorisme ainsi que de ses évolutions possibles. Introduction L'ouvrage commence par l'étude du phénomène de terrorisme afin de poser un cadre théorique qui se retrouvera tout au long de l'ouvrage. En ce sens, le terrorisme est défini comme un mode d'action, et non pas une fin en soi. [...]

[...] C'est un point essentiel et la raison pour lequel une condamnation du terrorisme sur la base de principes dotés d'une valeur universelle est primordiale. Une certaine sympathie peut contribuer à créer des réseaux de connivence, ce qui a été le cas notamment en France (sympathies socialistes avec l'extrême gauche latino-américaine ou avec les Kurdes) sur fond d'hostilité de principe envers l'impérialisme américain. François Géré constate à ce sujet : si le terrorisme ne disposait d'aucun soutien intellectuel, si, dans une union sans faille, les sociétés attaquées se déclaraient solidaires dans la défense et la riposte, l'arme terroriste, sans cesser d'être utilisé, perdrait une large part de son impact psychopolitique, de son efficacité et, de ce fait même, de son intérêt La communication constitue donc un outil fondamental pour les organisations terroristes, contre lequel les autorités étatiques ont développé une contre- stratégie. [...]

[...] Suite à ce cheminement historique, le cas du terrorisme post Guerre Froide est abordé de façon plus particulière. L'auteur dresse ici une géopolitique du terrorisme de 1990 à 2006, en mentionnant particulièrement le cas de l'Afghanistan dans les années 1990-95. Avec la fin du conflit ouvert ayant eu lieu sur ce territoire, de nombreux combattants désœuvrés cherchent un nouvel ennemi pouvant remplacer le communisme athée. Si le terrorisme international avait nettement reculé dans les années 80, la période 1993-95 marque l'apparition du terrorisme transnational (particulièrement islamiste). [...]

[...] Avec la Guerre Froide et l'intervention américaine au Viêt Nam, une réflexion globale sur le rôle de l'Occident dans le monde se met en place, avec le recours au terrorisme dans le but de libérer les pays pauvres et opprimés de l'impérialisme américain et occidental. Ainsi se constitue une internationale terroriste avec notamment les Brigades Rouges (assassinat d'Aldo Moro) et la Fraction armée rouge en Allemagne. L'Amérique latine est particulièrement étudiée, car elle a la particularité de lier intimement le terrorisme et la guérilla. [...]

[...] Dans ce contexte une véritable coopération solidaire, seul instrument réellement efficace dans la lutte antiterroriste, est nécessaire, mais très difficile à mettre en place. L'imminence du danger et le potentiel en hausse présent dans les organisations terroristes pourra peut-être amener une évolution. [...]