Las de leur état d'ouvriers agricoles, soumis aux caprices de leurs patrons, quelques jeunes agriculteurs, devenus rapidement chefs d'exploitation, ne manquent pas d'idées pour moderniser le monde qui les a vus naître. Parmi eux, Francis, dont la voix s'élève d'abord lors de comités départementaux, puis cantonaux, créant également avec Didier, un proche aussi convaincu, des comités de défense contre les abus des grands patrons. Des scandales y éclatent, comme celui de cet homme, fils du Vicomte de Monteil, qui se voit bombardé par son père exploitant agricole alors qu'il n'a jamais tracé un sillon.
[...] N'évoquant quasiment jamais leur entourage familial, les acteurs de ce drame n'existent que par les combats effrénés qu'ils livrent, ne paraissant pas mériter réellement le titre de personnages romanesques. Pour témoin ce passage : Il est des gens c'est bien connu pour lesquels la terre est trop basse. Seguin appartient à cette caste. Il se croit sorti de la cuisse de sa mère pour tirer profit de ses 100 hectares en les faisant arroser par une sueur autre que la sienne. Certains propriétaires réussissent assez bien cet exercice, après tout assez simple. Lui, même pas. Il commença par l'emploi d'ouvriers agricoles. [...]
[...] Que s'est-il passé, on n'en sait fichtre rien, si ce n'est que les mauvaises langues au pays racontaient que le monsieur Seguin en question “payait mal”. L'auteur entend bien, et c'est légitime, insister davantage sur l'âpreté du combat que sur le passé de ces personnages. Du même coup, le ton adopté peut paraître bien sec, très distant, relevant quasiment du documentaire, le narrateur n'étant jamais physiquement engagé dans le combat. Dans ces circonstances, peut-on vraiment parler de roman ? Il ne semble pas, malgré toutes ses qualités, notamment l'humour dont sait faire preuve l'auteur à de nombreux moments. [...]
[...] Il ne sera pas dit que le Larzac sera venu pour rien ! Commentaire : Un très intéressant et documenté ouvrage sur les combats que se sont livrés, pendant plus de 50 ans, fermiers et propriétaires. Les pages rugissent encore de ces harangues populaires pendant lesquelles les droits des plus faibles étaient défendus avec fougue et vigueur. Un hommage donc, notamment à ceux qui surent oublier leurs intérêts personnels pour défendre la collectivité agricole et moderniser ainsi le monde de la terre. [...]
[...] Genre : Chronique sociohistorique. Sujet : De 1946 à nos jours, des plateaux du Larzac au Nord-Charente, des agriculteurs s'émancipent de la tutelle des anciens régisseurs en fondant des unités syndicales, seules susceptibles de mettre fin à cet empire. Résumé : las de leur état d'ouvriers agricoles, soumis aux caprices de leurs patrons, quelques jeunes agriculteurs, devenus rapidement chefs d'exploitation, ne manquent pas d'idées pour moderniser le monde qui les a vus naître. Parmi eux, Francis, dont la voix s'élève d'abord lors de comités départementaux, puis cantonaux, créant également avec Didier, un proche aussi convaincu, des comités de défense contre les abus des grands patrons. [...]
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