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Depuis 1960, la mobilisation scolaire des familles va croissante. En Suisse, la moitié des parents seraient prêts à s'inscrire à des cours pour mieux comprendre les difficultés scolaires de leurs enfants. C'est l'envahissement de la famille par l'école. Environ vingt-cinq minutes sont consacrées chaque jour par la famille à l'aide au travail scolaire de chaque enfant.
Il y a eu une restructuration historique du partage des tâches éducatives entre école et famille débouchant sur une imbrication croissante des territoires. C'est-à-dire que l'école s'arroge d'anciennes prérogatives familiales, influe sur l'organisation et contenu de la vie familiale et en retour les parents interviennent sur et dans le fonctionnement du système scolaire. Notamment avec le développement des formes de scolarisation hors école telles que les cours particuliers et le soutien scolaire.
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La famille est placée au coeur du dispositif. Elle mesure ses ambitions scolaires par rapport à sa position sociale. Ce qui fait que cela reste un processus inégalitaire. L'école va incarner d'ailleurs les capacités et dispositions culturelles ou linguistiques des enfants qui vont spécifier leur classe sociale d'appartenance. Dans cette théorie, seule la position sociale de la famille compte. Il y aurait un penchant calculateur, les chercheurs parlent de l'homo oeconomicus. Ce dernier fait le calcul coût et rentabilité de la formation scolaire de son enfant en fonction de sa classe d'appartenance définie aussi par les habitus (notion de P. Bourdieu) résultant de l'intériorisation de normes sociales. Cependant jamais les familles ne sont interrogées pour elles-mêmes ni pour ce qu'elles font des déterminations inhérentes à leur appartenance de classe. C'est ce que l'auteur tente ici d'interroger (...)
[...] Dans cette théorie, seule la position sociale de la famille compte. Il y aurait un penchant calculateur, les chercheurs parlent de l'homo oeconomicus. Ce dernier fait le calcul coût et rentabilité de la formation scolaire de son enfant en fonction de sa classe d'appartenance définie aussi par les habitus (notion de P. Bourdieu) résultant de l'intériorisation de normes sociales. Cependant jamais les familles ne sont interrogées pour elles-mêmes ni pour ce qu'elles font des déterminations inhérentes à leur appartenance de classe. [...]
[...] Les rapports entre la famille et l'école. L'école est considérée généralement comme lieu d'appropriation des savoirs. La famille se refuse à considérer la vie à l'école comme un simple jeu d'interactions. Elle explore les modalités de cette activité d'appropriation de savoirs. Ainsi, Jean-Pierre distingue trois grands types de rapports de la famille à l'école : un rapport de rejet ou renoncement, un rapport de plaisir trouvé dans l'exercice des fonctions secondaires de l'institution (socialisation, certification, appropriation des savoirs), un rapport utilitariste. [...]
[...] C'est l'envahissement de la famille par l'école. Environ vingt-cinq minutes sont consacrées chaque jour par la famille à l'aide au travail scolaire de chaque enfant. Il y a eu une restructuration historique du partage des tâches éducatives entre école et famille débouchant sur une imbrication croissante des territoires. C'est-à-dire que l'école s'arroge d'anciennes prérogatives familiales, influe sur l'organisation et contenu de la vie familiale et en retour les parents interviennent sur et dans le fonctionnement du système scolaire. Notamment avec le développement des formes de scolarisation hors école telles que les cours particuliers et le soutien scolaire. [...]
[...] Terrail J-P., La sociologie des interactions famille/école Sociétés contemporaines, pp. 67-83. Sommaire I. Problématique II. Méthodologie et résultat général III. Commentaire A. Une mobilisation croissante et une imbrication des territoires B. Une participation en fonction de la classe sociale C. D'autres facteurs de participation possibles D. Les rapports entre la famille et l'école Problématique. Jean-Pierre Terrail s'intéresse ici à la mobilisation scolaire des familles. Il se demande comment elle évolue, comment elle se construit, selon quels facteurs et pourquoi ? [...]
[...] Jean-Pierre Terrail interroge aussi ce que l'école fait aux familles. L'école a une visée ancienne et explicite d'éducation et de moralisation des familles qu'elle accueille. L'école considère que la famille doit être une instance de préparation, soutien, complément à l'instruction publique. Elle doit accompagner le parcours scolaire. Pour ce faire, l'école soumet la famille à un certain nombre de normes légales et pratiques appelant des réponses adaptées de la part des familles comme par exemple être présent aux réunions organisées par l'école ou aux rendez-vous posés. [...]
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