Deuxième enfant parmi huit, Charles Dickens est né à Landport, un petit faubourg de Portsmouth, le 7 février 1812, au sein d'une famille peu fortunée, mais vivant confortablement. Son père est chargé des paies à la Royal Navy, et la famille est contrainte de déménager maintes fois. Or cette existence heureuse est interrompue abruptement quand, suite à une réduction de salaire, la famille doit gagner Londres. Elle y sombre dans la déchéance financière : en 1824, âgé de 12 ans, Charles est contraint d'abandonner ses études et est embauché dans un entrepôt de cirage et teinture dans le Strand, où il doit, dix heures par jour, coller des étiquettes sur des flacons pour six shillings par semaine. Cette expérience restera marquante dans la vie de Dickens et influencera fortement sa vision du monde ouvrier. Suite aux améliorations progressives des finances de la famille, Charles peut retrouver l'école à la Wellington School Academy en 1825, où il obtiendra le prix de latin. L'atmosphère générale de l'établissement et surtout le sadisme de son directeur lui serviront d'inspiration future pour ses descriptions du système d'éducation britannique.
[...] Sleary, le directeur du cirque, les informe que celui-ci a abandonné sa fille. Gradgring accepte de la recueillir et de s'occuper de son éducation. Or malgré ses efforts, Sissy n'arrive point à progresser dans son apprentissage des faits. À l'autre bout de l'échelle sociale, l'ouvrier Étienne Blackpool se voit à nouveau harcelé par sa femme, alcoolique invétérée et opposé complet de Rachel, jeune travailleuse et aimable. Tom commence à travailler dans la banque de Bounderby et pousse Louise, indifférente, à épouser celui-ci. [...]
[...] C'est au final de ces années d'activité fébrile (Oliver Twist de 1837 à 1839 ou encore David Copperfield de 1849 à 1850), pointillée par des mises en scène et des conférences en Angleterre, mais aussi par des tournées autour du monde, que commencent à réapparaitre les troubles familiaux : ses parents sombrent à nouveau dans la dette et surtout il divorce Catherine. Les difficultés conjugales seront d'ailleurs un des thèmes principaux de son prochain roman. Déjà extrêmement populaire à l'époque, il publie alors Les Temps difficiles du 1er avril au 12 août 1854 dans sa revue Household Words. [...]
[...] Il continue néanmoins de chercher le voleur pour le mener à la justice, et soupçonne Étienne. Celui-ci est mis à mal dans la ville et Rachel le supplie de revenir défendre son honneur. Mme Sparsit décide de prendre l'affaire dans ses mains et capture la vieille, nommée complice dans l'affaire : or celle-ci se révélera être en réalité la mère de Bounderby, Mrs Pegler. Celle-ci avait accepté de s'effacer malgré sa dévotion. Bounderby est dénoncé comme un imposteur et, enragé, renvoie Mme. [...]
[...] Les ouvriers y sont exploités au maximum, pratiquement robotisés. Ils sont asservis à la machine capricieuse, «bruyante, étourdissante, fracassante mécanique» (chapitre XI, p. 103). Ceci est accentué par leur manque d'individualisation: Louise, par défaut de son éducation, ne peut s'empêcher de les considérer comme une masse uniforme et non comme des individus. Accomplissant tous les jours le même travail abrutissant et monotone, ils vivent dans un monde mécanisé et régi par les horloges, ce qui présente une curieuse ressemblance avec la vie des enfants Gradgrind, soumis à une éducation statistique et sans imagination. [...]
[...] D'autres écrivains comme George Orwell soulignent l'«énorme platitude» paternaliste de la philosophie de Dickens, opinion défendue également par Sylvère Monod. Par contre, conséquence peut-être du consacrèrent de Dickens comme un des écrivains préférés universellement, certains écrivains commencent à faire une présentation plus positive de Les Temps difficiles : Frederick Brereton souligne le courage de Dickens de choisir un décor tel que celui d'une ville cotonnière du Lancashire comme toile de fond; F.R Leavis considère le grand livre comme une «fable morale» à importance majeure. [...]
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