Les Temps difficiles sont d'un grand intérêt sur un plan historique : Ils permettent l'analyse d'un ordre nouveau, d'une société bipolaire qui semble encore se chercher. Bourgeoisie et classe ouvrière, toutes deux désorientées, sont à la recherche d'une justification, d'une philosophie pour la première, d'une conscience de classe pour la seconde. L'œuvre de Dickens amène à s'interroger sur l'importance du roman social et des divers courants intellectuels qui naissent à cette époque en réaction contre une société industrielle qui multiplie les inégalités, dans laquelle le paupérisme tend à se généraliser
[...] Bounderby pour divorcer d'avec sa femme devenue alcoolique, le riche industriel s'offusque), conformisme sévère, éducation assez rigide qui laisse peu de place aux sentiments et aux passions (exemple de Louisa avec M. Harthouse). Les Dogmes Cet ensemble de normes, de mœurs, de valeurs concorde avec les idéologies et les dogmes dominants que s'est forgés la Bourgeoisie industrielle et capitaliste de Coketown. Elle peut justifier ses normes, ses mœurs en affirmant sa volonté de se conformer et d'appliquer ses dogmes, perçus comme des lignes directrices, comme des philosophies. [...]
[...] Dans Mary Burton (1848), Mrs Gaskell décrit notamment la dépression économique, la crise chartiste et retranscrit parfaitement les oppositions sociales : elle dépeint l'habitat sordide d'un grand nombre d'ouvriers : des caves dans lesquelles s'entassent des familles entières (1/10 des travailleurs de Manchester, 1/5 à Liverpool). Elle brosse les portraits de l'ouvrier revendicateur ou du patron matérialiste rejoignant Dickens (Bounderby), aborde avec justesse le problème de la prostitution . Kingsley (pasteur), est un des grands partisans du socialisme chrétien (avec Maurice et Ludlow). [...]
[...] Temps difficiles, Charles Dickens Biographie de Charles Dickens Charles Dickens est né dans une banlieue de Portsmouth en 1812. Son père, John Dickens, employé dans l'administration de l'Amirauté, est envoyé à Londres, en 1823 : la famille emménage dans un faubourg ouvrier de la capitale. Mais l'imprévoyance du père plonge bientôt les siens dans la misère, et il est emprisonné pour dettes. Seul et sans ressources, Charles doit alors travailler quelques temps dans une fabrique de cirage. Ce sera une période de misère, d'humiliation : de nombreux thèmes récurrents abordés dans ses romans comme ceux de la prison, des dures conditions de travail, des enfants perdus son nés du souvenir qu'il garde de son enfance malheureuse. [...]
[...] La coïncidence de son action et d'autres mouvements sur le continent fit même naître chez quelques-uns de ses membres des idées internationalistes (Ernest Jones). La défaite du Chartisme en 1848 témoigne, vers le milieu du XIXème siècle, de l'état du monde ouvrier, hétérogène, mal éduqué, mal informé, incapable d'un effort prolongé. Cette situation de tout un pan de la société n'a pas manqué d'attirer les regards des intellectuels et romanciers britanniques, dont beaucoup ont dénoncé cet état des choses. b. [...]
[...] A Manchester, selon le témoignage d'Engels, il est des familles où "seuls la femme et les enfants travaillent et où l'homme raccommode les chaussettes". Cela contribue aussi au bouleversement de la société, qui voit détruits ses cadres d'antan. De tels cadres restent cependant d'actualité dans d'autres milieux que le milieu ouvrier, d'où l'aspect artificiel, à nouveau, de la cité industrielle. Par ailleurs de nouveaux rapports dominants / dominés apparaissent, selon la vision marxiste de la détention des moyens de production par les capitalistes bourgeois et l'exploitation des forces humaines grâce à ces moyens de production. [...]
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