Tahar Ben Jelloun est né en 1944 à Fès au Maroc, il étudiera dans des écoles arabo-francophones : études secondaires à Tanger, puis la philosophie à l'université de Rabat. Il est à la croisé de deux cultures, occidentale et orientale, par ses influences : de Baudelaire, Rimbaud, la poésie surréaliste, en passant par Nietzsche et le poète turc Nazim Hikmet.
Collaborateur, entre 1968 et 1970, de la revue marocaine Souffles, Ben Jelloun s'installe à Paris en 1971. Journaliste au Monde, il publie des recueils de poésie (Cicatrices au soleil, 1976 ; Les amandiers sont morts de leurs blessures, 1976), et se fait connaître par un récit, Harrouda (1973). Il entreprend des études de psychiatrie sociale et soutient en 1975 une thèse sur l'immigration, fruit de longues enquêtes, dont il tire un essai, la Plus Haute des Solitudes (1977), et un roman, la Réclusion solitaire (1976). C'est un intellectuel engagé dans les problèmes de société souvent liés à l'immigration (banlieues, racisme, les inégalités dans son pays d'origine, l'enfer des geôles royales d'Hassan II…) et il dérange par ses romans qui mettent en avant les interdits fondés par l'islam ou par la culture maghrébine comme la sexualité, le statut de la femme, … Depuis toujours, l'auteur s'est donné la mission de mettre au jour les failles de la société.
[...] Cette transformation le libère, mais elle fait émaner en lui des souvenirs qui sont si forts qu'il aimerait perdre (physiquement) la tête et ainsi se séparer de toutes ses images. Son correspondant lui transmet un mot lui annonçant son départ et sa volonté de prendre de la distance avec lui. Ahmed se prend à rêver d'enfants, dans la maison ses sœurs sont parties et sa mère s'est cloîtrée dans une chambre. Malika, leur bonne, est le seul lien qui leur reste avec l'extérieur. [...]
[...] Le jeudi matin, alors que toute la famille était réunie, l'enfant (encore une fille) arriva. Il fut présenté en garçon et acclamé : Mohammed Ahmed était attendu comme un rayon de soleil dans un ciel couvert et il est né par un jour ensoleillé. Le père retrouva son honneur, son salut et pouvait protéger sa famille du manque. Chap - La porte du vendredi La porte du vendredi est la porte de la lumière, de la destinée. C'est la porte qui rassemble, pour le repos du corps, pour le recueillement de l'âme et pour la célébration du jour. [...]
[...] Cette porte tient une place très importante dans notre histoire. C'est l'histoire d'un père qui n'avait que des filles (sept au total) et qu'il ignorait, car elles étaient le reflet de sa honte. Ses frères étaient qu'en à eux contents de son manque de fortune, car ils ne pouvaient prétendre à l'héritage que tant qu'il n'y aurait pas d'héritier mâle. Le père avait tout essayé pour avoir des garçons et ce fut sept échecs : les baptêmes de ses filles ne furent pas des fêtes, mais des deuils de garçons. [...]
[...] C'est un intellectuel engagé dans les problèmes de société souvent liés à l'immigration (banlieues, racisme, les inégalités dans son pays d'origine, l'enfer des geôles royales d'Hassan II ) et il dérange par ses romans qui mettent en avant les interdits fondés par l'islam ou par la culture maghrébine comme la sexualité, le statut de la femme Depuis toujours, l'auteur s'est donné la mission de mettre au jour les failles de la société. Il est avant tout un poète de l'immigration, l'ayant vécu avec son arrivée en France : il dévoile la solitude affective de l'exil, les blessures ouvertes par la mémoire et à la culture natale. m'a fallu beaucoup de temps pour avoir une relation sereine avec mon pays», témoigne- t-il. Tahar Ben Jelloun est un écrivain contemporain, doté d'une réflexion moderne sur la littérature. [...]
[...] le conteur avec cette question marqua le début d'une histoire. Le secret j'en suis l'héritier parce que je suis le seul détenteur du livre. Je termine cette première journée de récit avec le crépuscule sur la place et je vous invite à revenir me suivre demain. Chap - La porte du jeudi L'histoire est comme la nuit : elle est obscure, longue, très imagée et elle débouche sur une délivrance (aube). La tentation est grande de vouloir l'oublier, car elle dérange et bouleverse, elle est semblable à la traversée d'un désert : longue, éprouvante. [...]
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