Roman satirique écrit par Jonathan Swift en 1721, les Voyages de Gulliver paraît d'abord en 1726 sous la forme d'une version censurée et modifiée par l'éditeur (notamment en raison des passages décrivant des parties physiques de femmes rencontrées lors des voyages).
La version complète n'est publiée qu'en 1735. Il est traduit pour la première fois en français sous le titre Voyages du capitaine Lemuel Gulliver au XVIIIe siècle, par l'abbé Desfontaines (...)
[...] Il est tout simplement dépourvu de sens de la mission, d'un élément qui viendrait transformer son errance sans but en quête (et c'est bien là une différence majeure avec Ulysse, par exemple). Il dit bien qu'il veut gagner de l'argent, mais mentionne à peine ses finances lors de ses expéditions. En résumé, il n'a pas d'aspirations. Lorsqu'il part pour la première fois, il ne nous donne pas l'impression de se lancer dans un nouveau défi passionnant ou une grande aventure. On peut aussi noter son manque d'ingéniosité et de bon sens. [...]
[...] Celui-ci est emmené à la capitale du pays dans un vaste wagon spécialement construit pour lui. Il est présenté à l'empereur et finit par devenir une ressource nationale, utilisée par l'armée dans sa guerre contre le peuple Blefuscu que les Lilliputiens détestent pour des raisons doctrinales liées à leur façon de casser les œufs à la coque Mais les choses changent lorsque Gulliver est reconnu coupable de trahison et est condamné à mort. L'empereur lui accorde sa grâce et Gulliver se rend à Blefuscu, où il répare son bateau se met les voiles pour l'Angleterre. [...]
[...] L'individu contre la société Comme beaucoup de récits racontant des voyages vers des pays imaginaires, Les Voyages de Gulliver explorent l'idée de l'utopie, un modèle imaginaire de société idéale. L'idée d'utopie est ancienne, puisqu'on la trouve déjà dans la République de Platon, ou encore dans la célèbre Utopie de Thomas More. Swift fait des clins d'œil à ces deux œuvres dans sa propre narration, bien que son attitude à l'égard de l'utopie soit bien plus sceptique. Il met en avant le fait que les utopies historiques les plus célèbres ont eu tendance à privilégier le groupe, le collectif au détriment de l'individu. [...]
[...] Elle est l'une des rares femmes des Voyages de Gulliver auxquelles le roman porte un minimum d'attention. La propre femme de Gulliver est à peine mentionnée, et ce dernier semble d'ailleurs indifférent vis-à-vis d'elle. Gulliver se montre ensuite courtois envers l'Impératrice de Lilliput, sans doute en raison de son statut royal. Mais la reine de Brobdingnag, en revanche, suscite des sentiments plus profonds chez Gulliver, qui vont bien au-delà de son statut social prestigieux. Il la complimente en permanence et apprécie sa finesse d'esprit et son humour, et décrit fièrement et en détails la manière dont on lui permet d'embrasser le bout de son petit doigt. [...]
[...] Jonathan Swift est un auteur irlandais d'origine anglaise, connu notamment pour ses satires et ses pamphlets humoristiques. L'ouvrage est écrit à la première personne et est organisé en quatre parties. Il est devenu célèbre pour la qualité de sa satire sociale et politique et le fait qu'il mêle les genres pour nous amener à réfléchir : logique, philosophie, fantastique et science-fiction. Il aborde ainsi, comme nous allons le voir, raison et folie, individu et société. C'est pour la richesse et les thèmes de ses récits que Jonathan Swift est fréquemment cité comme annonçant l'ère des Lumières et des auteurs tels qu'Oscar Wilde, Lewis Carroll et Edgar Allan Poe. [...]
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