Londres et Foucault s'attachent dans leurs oeuvres respectives à décrire deux organisations mises en place par le système pénal . Sur le ton de l'analyse, Foucault évoque la mise en place de la prison « moderne » à la fin du 18ème et au 19ème , alors le grand reporter Londres rend compte des conditions de détention des bagnards en Guyanne au début du 20ème. Quels sont les principes qui ont déterminé la création de tels modes d'incarcération ? A quelles critiques doivent-ils faire face ? Quelles marques ces organisation « d'époque » ont-elles laissé sur le système carcéral actuel ?
La prison du 19ème marque l'accès à l'humanité dans l'histoire de la justice pénale. A ses débuts elle semble portée par l'Histoire et directement liée au fonctionnement de la société et de fait les autres punitions qui faisaient l'horreur de la population sont bien vite oubliées. La prison s'installe donc sans grandes résistances dans le nouveau paysage pénal français et attire l'attention de nombreux intellectuels (ex : études de Chaptal, Decazes, Villermé…).
Son acceptation vient notamment du fait qu'elle porte en ses idées fondatrices les justifications de sa nécessité. En effet, la prison implique la privation de la liberté qui a même valeur pour tous, d'où le caractère égalitaire du châtiment qui reste néanmoins gradué en intensité et diversifié dans ses buts. En outre, la détention est une réparation dans le sens où elle prélève le temps du condamné et de fait cette peine est considérée comme une évidence économico-morale.
[...] Il insiste tout d'abord sur la nécessité d'établir une sélection entre les condamnés. La gradation dans les peines doit être plus perceptible et les condamnés ne doivent pas être détenus au même endroit selon qu'ils sont de grand criminels ou de petits voleurs, car si tel est le cas les plus déviants ont vite fait de pervertir les plus innocents. En outre, il ne faut pas livrer ceux que l'on appelle les transportés à la maladie c'est-à-dire qu'il faut soigner les malades et ne pas laisser les biens portants à leur portée. [...]
[...] Agir en amont par le biais de structures extra-pénales plus nombreuses et répandues ? [...]
[...] On précise simplement que le personnel encadrant les détenus doit être spécialisé et que ces mêmes détenus devront être suivis et aidés à leur sortie de prison jusqu'à leur réadaptation dans la société. En somme, entre les principes de départ et ceux de 45 on constate une forme d'immobilisme qui sera une des critiques adressées à la prison moderne. Foucault dresse néanmoins le portrait d'une prison symbole de l'achèvement du système carcéral français : la prison de Mettray en 1840 où se concentrent toutes les technologies coercitives du comportement. [...]
[...] Surveiller et Punir (Michel Foucault), Au Bagne (Albert Londres) Londres et Foucault s'attachent dans leurs oeuvres respectives à décrire deux organisations mises en place par le système pénal. Sur le ton de l'analyse, Foucault évoque la mise en place de la prison moderne à la fin du 18ème et au 19ème, alors que le grand reporter Londres rend compte des conditions de détention des bagnards en Guyane au début du 20ème. Quels sont les principes qui ont déterminé la création de tels modes d'incarcération ? [...]
[...] Bien que quelque peu choquante ( le progrès ne devrait-il pas être toujours recherché ? ) cette thèse se justifie très bien tel immobilisme ne pourrait se justifier autrement- et a quelque chose d'effrayant du fait de la possible existence d'une collusion qu'elle décrit entre les individus bravant la loi et ceux chargés de la faire respecter. Aujourd'hui la prison fait face à un problème de surnombre. Les détenus sont de plus en plus nombreux et les accueillir dans des conditions décentes devient de plus en plus difficile. [...]
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