Stupeur et tremblement, L'incipit, A. Nothomb, récit autobiographique, méandres du moi intérieur, expérience de stagiaire, entreprise japonaise, énoncés ancrés, culture japonaise
Le récit autobiographique ne se cantonne pas à explorer les méandres du moi intérieur du moi de l'écrivain, il s'intéresse aussi aux rapports de l'écrivain avec le monde extérieur, donnant ainsi parfois naissance à une critique acerbe de la société qui l'entoure. Dans son récit, Stupeur et tremblement, né de son expérience de stagiaire dans une entreprise japonaise (la compagnie Yumimoto), A. Nothomb dresse un portrait haut en couleurs de cette firme avec beaucoup d'humour, ce qui rend la critique encore plus incisive...
[...] Dans l'incipit, l'auteur est censé donner le cadre de l'action, présenter les personnages, donner le thème et surtout donner le ton dominant. C'est le cas ici, la narratrice répond aux premières questions que se pose le lecteur : où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Le ton (registre) : comique, ironique. Ici, il s'agit de la 1re journée d'Amélie dans l'entreprise. Problématique : Par quels procédés l'auteur engage-t-il la satire de la compagnie Yumimoto ? [...]
[...] - Sentiment d'étrangeté par rapport à ce qu'elle vit et ressent : p.8 il n'y avait dans ma tête aucune pensée, que la fascination pour le vide (important pour la suite = elle se réfugie dans son imaginaire = défenestration). Également, la fenêtre a une valeur symbolique = unique espace ouvert qui la rattache au monde extérieur. Conclusion : Début original qui nous plonge in médias res (au milieu des choses), sans détour dans le monde très hiérarchisé de la firme japonaise. [...]
[...] L'héroïne Les personnages L'environnement II) La satire déguisée d'une firme La compagnie Yumimoto Une entreprise bien organisée Une vision amusée de la narratrice Un début de roman 1. L'héroïne - Situation d'énonciation : La narratrice parle à la PI : on relève de nombreuses occurrences du je : l.5-6 : moi, je n'étais la supérieure de personne 1.15 : l'ascenseur me cracha au dernier étage etc. - L'emploi du temps : Temps du récit. Dans l'autobiographie, on a souvent une alternance d'énoncés ancrés (présent) et coupés (imparfait, passé simple). [...]
[...] Cette firme= machine à broyer les individualités, c'est en tout cas ce que semble suggérer cet incipit ; la narratrice se sent aspirée comme l'eût fait le hublot d'un avion Également, l'image de l'ascenseur qui la crache au dernier étage est très significative : connote la violence qu'elle ressent dès son entrée dans l'entreprise. Également, ce lieu = espace clos, fermé sur lui-même : opposition entre cet espace et le monde extérieur loin, très loin de la ville (répétition= insistance sur ce sentiment). Froideur du décor et relatif anonymat au sein de cette firme Une entreprise bien organisée - Les deux 1ers paragraphes sont fondés sur la répétition (enchâssement des relatives) : qui était le supérieur ( . [...]
[...] Ex : p.9 Monsieur Omochi, énorme et effrayant une salle gigantesque dans laquelle travaillait une dizaine de personnes - Elle apparaît maladroite/timide : l.21 je ne songeai même pas qu'il eut fallu me présenter à la réception sans avoir prononcé un seul mot en une dizaine de minutes p.8 - Elle a une attitude humble, conformément à la culture japonaise : j'inclinai la tête et les épaules p.8 - Elle apparaît lucide : l.38 j'avais déjà produit une mauvaise impression Les personnages - Ils sont peu décrits : sinon M. Saito et M. Omochi, mais d'une façon très péjorative : p.8 : voix rauque homme d'une 50ène d'années, petit, maigre et laid (rythme ternaire)/p.9 : énorme et effrayant - M. Saito joue un rôle de guide : il la présente aux autres, cf. [...]
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