Fiche de lecture sur le fonctionnement des rapports sociaux quand une différence "stigmate" vient s'inclure dans l'interaction. Quels sont les concepts de la stigmatisation ? Quels sont les mécanismes qui amènent à l'exclusion ? Quel est notre propre regard sur la différence ?
[...] Le normal et le stigmatisé ne sont pas des personnes, mais des points de vue. Ces derniers sont socialement produits lors des contacts mixtes, en vertu des normes insatisfaites qui influent sur la rencontre (P°161). La société n'est pas divisée en deux colonnes avec d'un côté les normaux et de l'autre les stigmatisés. V. Déviations et déviance : Goffman donne une définition de la déviance : "Partant de la notion très générale d'un groupe d'individus qui partagent certaines valeurs et se confrontent à un ensemble de normes sociales relatives à la conduite et aux attributs personnels, on peut désigner tout membre qui n'adhère pas comme étant "dévieur", et sa particularité comme une "déviation". [...]
[...] Enfin si le stigmate est invisible, l'individu apprend à compter sur sa propre discrétion. Les techniques de contrôle de l'information : Ces techniques concernent les individus discréditables (individus pourvus d'un défaut secret et qui cherchent à le dissimuler). Ils vont également chercher à dissimuler tout signe de stigmate (ex : les drogués vont se piquer à un endroit moins visible que sur le bras). L'individu discréditable va séparer son entourage en deux groupes distincts : Un auquel il ne révèle rien, et un autre, plus restreint auquel il dit tout, et duquel il attend un soutien. [...]
[...] L'individu est dans la possibilité de jouer deux rôles : Le rôle du normal et le rôle du déviant. Dans tous les cas, l'individu va adopter des tactiques adaptatives qui seront identiques. Goffman cite l'exemple d'anciens malades mentaux en capacité de dissimuler aux autres et aux employeurs des sentiments anormaux, en adoptant des stratégies parfaitement "normales". Stigmate et réalité : Pour l'auteur, le stigmatisé et le normal sont inclus l'un dans l'autre, si l'un se révèle vulnérable, il faut s'attendre à ce que l'autre en fasse autant. [...]
[...] Les personnes affligées d'un stigmate particulier entretiennent le plus souvent des agents, et des comités qui les représentent. Ils sont chargés de défendre leur cause : convaincre le public d'employer une étiquette moins offensante pour désigner la catégorie qu'ils défendent, puis aussi paraître en "porte-parole" devant divers publics de normaux ou de stigmatisés. L'individu stigmatisé peut obtenir un soutien de ceux qui partagent son stigmate, "ses semblables", et des normaux qui par leur situation particulière pénètrent, et comprennent intimement la vie secrète des stigmatisés "les initiés" (le terme initié a été employé en premier par les homos sexuels, les initiés sont des personnes devant qui le stigmatisé n'a ni à rougir, ni à se contrôler car il sait que, en dépit de sa déficience il est perçu comme quelqu'un d'ordinaire). [...]
[...] La biographie : le protagoniste et ses autres : Les personnes vont agir entre elles par reconnaissance cognitive. Cette notion désigne l'acte de perception, qui consiste à situer un individu par rapport à son identité sociale ou personnelle. On emploiera la "reconnaissance sociale" pour un individu qui est dans cercle de gens qui le connaissent et échangent avec lui un signe, il y a là un acte de communication. Il est bien entendu évident que la connaissance personnelle entre deux personnes, est nécessairement réciproque. [...]
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