Dans ses ouvrages et notamment La Grande désillusion et Quand le capitalisme perd la tête, Stiglitz s'interroge : pourquoi la mondialisation, cette dynamique qui a fait tant de bien, est-elle maintenant si controversée ? Il démontre que la mondialisation économique actuelle, loin de se réduire à une fatalité, à une rationalité mécanique, repose sur des fondements politiques. Il part du constat des inégalités sociales, analyse les années 50, le "consensus Keynésien" et les institutions économiques qui avaient pour mission d'éradiquer la pauvreté. Le tournant néo-libéral des années 70, à travers le « consensus de Washington » a porté en lui la dérèglementation. La mondialisation suivant le cap d'un mouvement de néolibéralisme à outrance, a donc fait apparaître des inégalités sociales. Selon lui, Le néolibéralisme est une idéologie, un fanatisme qui ne tient pas compte des démentis, des échecs pourtant éprouvés dans la réalité comme le chômage.
Dans Quand le capitalisme perd la tête (The Roaring Nineties), Stiglitz fonde son analyse sur l'expérience inédite de la dernière décennie du XXe siècle : celle-ci, qui était en même temps la première décennie après la fin de la guerre froide, a vu les Etats-Unis bénéficier, en plus de leur suprématie politique en tant qu'unique grande puissance mondiale, d'une phase de prospérité économique sans précédent, fondée notamment sur la « nouvelle économie » - télécommunications, technologies de l'information et « sociétés point com ». Mais, alors que l'enthousiasme général poussait à croire que cette période marquait la fin de l'éternel cycle « expansion-récession » qui caractérise l'économie de tous les pays développés, elle a été suivie d'une récession brutale et durable. (...)
[...] Dans Quand le capitalisme perd la tête The Roaring Nineties Stiglitz fonde son analyse sur l'expérience inédite de la dernière décennie du XXe siècle : celle-ci, qui était en même temps la première décennie après la fin de la guerre froide, a vu les Etats-Unis bénéficier, en plus de leur suprématie politique en tant qu'unique grande puissance mondiale, d'une phase de prospérité économique sans précédent, fondée notamment sur la nouvelle économie - télécommunications, technologies de l'information et sociétés point com Mais, alors que l'enthousiasme général poussait à croire que cette période marquait la fin de l'éternel cycle expansion-récession qui caractérise l'économie de tous les pays développés, elle a été suivie d'une récession brutale et durable. Tout au long de l'ouvrage, Stiglitz cherche à expliquer ce double phénomène, en étudiant les vraies raisons de l'expansion et de la récession. [...]
[...] Stiglitz revient également sur le rôle de la Fed. la Fédéral Reserve, censée superviser l'économie notamment par le jeu des taux d'intérêt. Stiglitz accuse son Président de l'époque, Alan Greenspan, de n'avoir rien fait pour dégonfler à temps la bulle spéculative. En effet, celui-ci, s'il a dénoncé dans un discours l'exubérance irrationnelle de la bourse, n'a pas pris de mesures concrètes pour la contrer. La déréglementation des différents secteurs économiques et ses conséquences, et notamment la multiplication des conflits d'intérêt. [...]
[...] Cela permet à Stiglitz d'aborder le thème central de l'ouvrage, sa préoccupation majeure : la question du juste rôle de l'Etat dans la société capitaliste. La thèse principale répondant à cette problématique présente l'intérêt d'être relativement nuancée. Stiglitz rejette en même temps le communisme et le capitalisme ultra libéral, l'Etat omniprésent et sa réduction à portion congrue : il prêche pour un juste équilibre de l'intervention étatique dans l'économie. Pour lui, les marchés ont bel et bien permis à l'humanité d'entrer dans une période de prospérité sans équivalent ; mais l'Etat est nécessaire pour pallier leurs défauts, et notamment le fait que leur logique de fonctionnement les empêche de prendre en compte certaines nécessités des sociétés contemporaines, comme la stimulation de l'emploi, la protection de l'environnement et la recherche fondamentale. [...]
[...] Il s'est notamment fait remarquer en co-publiant une étude contestant l'évaluation officielle du coût de la guerre en Irak : il l'estime entre 1000 et 2000 milliards de dollars contre 251 milliards depuis 2005 et 6 milliards de dollars par mois depuis. Tout récemment, Nicolas Sarkozy lui a demandé un rapport dans le cadre du débat sur la croissance. L'ouvrage Dans ses ouvrages et notamment La Grande désillusion et Quand le capitalisme perd la tête, Stiglitz s'interroge : pourquoi la mondialisation, cette dynamique qui a fait tant de bien, est-elle maintenant si controversée Il démontre que la mondialisation économique actuelle, loin de se réduire à une fatalité, à une rationalité mécanique, repose sur des fondements politiques. [...]
[...] Le rapport entre les dirigeants politiques et le monde financier Il s'agit ici de savoir dans quelle mesure les politiques doivent être influencées par les avis des financiers quand ils cherchent à répondre à la question du juste rôle de l'Etat sur les marchés. Sur ce point, Stiglitz reconnaît ainsi que l'administration Clinton a oublié ses idéaux démocrates premiers pour céder aux conseils du milieu financier, en se laissant prendre au succès des mesures de réduction du déficit, conseillées par ceux- ci. [...]
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