Stendhal, "Le Rouge et le Noir" : analyse - publié le 01/12/2009

Résumé du document

L'oeuvre présentée ci-après, le Rouge et le Noir, a été écrite par Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle (1783-1842), auteur réaliste du XIXème siècle. Ce mouvement littéraire et pictural consiste à représenter le réel, sans le modifier ni l'embellir. Balzac et Flaubert sont deux auteurs contemporains de Stendhal. Ils participent également à l'élargissement de cette notion du réel (...)

Extraits

[...] Elle réconforte et rend plus sûre d'elle son amie. Ce passage l'exprime ostensiblement: Elle ramena à Vergy une jeune femme de ses parentes. (Chapitre 8 Petits événements paragraphe 30). Madame Derville, comme Madame de Rênal, trouve à Julien un côté enfantin. Cependant celle-ci le pense maladroit dans sa façon d'être, de parler. Elle n'apprécie pas son humour, ainsi que le prouve cette phrase : Madame Derville, qui très souvent le trouvait gauche comme un enfant, et peu amusant (Chapitre 9 Soirée à la campagne paragraphe 30). [...]

[...] Il afflige les femmes d'un caractère pour le moins changeant, entêté et téméraire. Il semble qu'elles agissent uniquement par impulsion ou par caprice. De plus, ces femmes sont énormément dépendantes de la société : elles ne peuvent se permettre d'agir d'une façon qui pourrait s'avérer déplacée de la part d'une femme de leur rang, de peur d'être blâmées par l'opinion publique et ainsi déshonorées. Stendhal laisse à Julien tout le mérite de ses amours et il semble que celui-ci manipule à son gré ses amantes, même s'il ressent un amour plus ou moins fort pour ces dames. [...]

[...] Ceci empêche une relation d'égalité entre- eux : Mathilde doit être dominée par Julien. En outre, du fait que Mathilde soit issue d'une famille d'aristocrates, elle lit beaucoup de romans de nature variée, son éducation est très riche, elle va à l'opéra : elle voit en Julien quelqu'un à qui parler d'événements, de faits culturels tandis qu'avec ses amis, que l'on peut qualifier de dandys, elle ne peut que deviser de faits futiles. Stendhal ne valorise pas la femme dans son roman. [...]

[...] Ce mouvement littéraire et pictural consiste à représenter le réel, sans le modifier ni l'embellir. Balzac et Flaubert sont deux auteurs contemporains de Stendhal. Ils participent également à l'élargissement de cette notion du réel. Le Rouge et le Noir est le second roman de Stendhal après Armance, publié en 1830. La principale source pour son roman est un fait divers : l'affaire Berthet (1827) au cours de laquelle un fils d'artisan est jugé et condamné à mort pour avoir assassiné sa maîtresse, femme d'un notable de province. [...]

[...] Lui dit-elle avec l'accent de la plus vive colère [ ] Eloignez- vous s'il vous reste quelque pudeur. (Chapitre - une procession). Les différentes évolutions des amours sont dues aux sentiments variés des femmes du roman envers Julien. On peut remarquer des points communs ou, au contraire, des différences importantes. Si l'on prend les histoires dans leur ordre chronologique, Madame de Rênal est la première conquête de Julien. Celle-ci est mariée et mère de plusieurs enfants. Elle a dix ans de plus que Julien ; c'est pour ces trois raisons qu'elle l'aimera toujours comme un fils. [...]